Institut pour l'Etude et la Conservation du Baobab

L’association INECOBA s’intéresse à développer et à promouvoir tous projets qui visent à étudier, protéger et sauvegarder les baobabs qui comptent déjà 6 espèces menacées inscrites sur la liste rouge l’IUCN parmi les 8 représentées dans le monde.

baobab

  • Baobabs, une sexualité débridée !

    Des scientifiques autours d’un baobab de l’espèce Adansonia Za dans une région introgréssée, à Betioky, au sud-ouest de Madagascar © J.M. Leong.

     

    À la marge des règles du monde vivant, trois espèces de baobabs sont capables de se croiser entre elles. Cette sexualité interspécifique serait un mécanisme évolutif pour mieux s’adapter aux changements environnementaux. Un des nombreux mystères qu’il reste à élucider chez ces majestueux colosses menacés de disparition.

    Le baobab est de ces organismes qui nous rappellent que la réalité est toujours plus complexe qu’il n’y paraît. Certains de ces arbres fabuleux sont capables de se reproduire avec des congénères d'une espèce différente. Ce phénomène d’échange génétique entre espèces distinctes, appelé introgression, défie la définition même du terme « espèce ». Il vient d’être mis en évidence chez les baobabs par des chercheurs du Cirad et leurs partenaires dans le cadre du projet Corus-baobab*.
    « Les premières études génétiques réalisées sur les baobabs montraient des incohérences, se souvient Pascal Danthu, biologiste au Cirad et coordinateur du projet, ce qui nous suggérait déjà l’existence d’un tel phénomène. » Pour les scientifiques, Madagascar constitue un champ d’étude unique car la Grande île est riche de sept espèces de baobabs sur les huit existants sur la planète.

     
    Comparaison d’ADN

    Après plusieurs missions de terrain pour récupérer de l’ADN via des échantillons de feuilles ou d’écorces, les résultats sont sans appel : au moins trois espèces de baobabs pratiquent la reproduction interspécifique et donc l’introgression génétique. Explications. Un arbre d’une espèce A peut féconder celui d’une espèce B. Donnant naissance à des descendants hybrides AB qui peuvent s’« acoquiner » aussi bien avec un « partenaire » A que B. Mettons que cet arbre AB se reproduise avec un spécimen A, leurs « rejetons » feront alors partie de l’espèce A, sauf qu’ils auront désormais récupéré une partie du génome de leurs confrères d’espèces B. Le tour est joué !
    Pour reconnaître un arbre introgréssé, les généticiens de l’équipe, Jean-Michel Leong Pock Tsy et Roselyne Lumaret ont usé d’une astuce. Ils ont comparé l’ADN du noyau cellulaire, issu pour moitié de la mère et pour moitié du père, avec celui contenu dans les chloroplastes** qui a la propriété d’être transmis exclusivement par la mère. Le décalage entre les deux ADN permet aux généticiens de mettre en évidence ce phénomène d’échange de gènes entre espèces.

     
    Au-delà de la sélection naturelle

    Echantillonnage d’écorce sur un baobab Adansonia Za, une espèce capable d’introgression génétique © Cirad, C. Cornu.

    Déjà observé chez les chênes par Roselyne Lumaret, le phénomène d’introgression serait un mécanisme adaptatif lié à la longévité exceptionnelle des baobabs. On peut rencontrer des spécimens âgés de près de 1000 ans ! Mais cette grande espérance de vie entraîne une grande inertie génétique comme le souligne Jean-Michel Leong Pock Tsy : « leur cycle de vie est trop long pour évoluer grâce à la sélection naturelle de mutations ponctuelles telle que l’a décrite Darwin, l’introgression améliore le brassage génétique par rapport à une fécondation intraspécifique classique et permet très probablement une adaptation plus rapide aux modifications environnementales. »

    Grands mais fragiles

    Les baobabs, arbres emblématiques de Madagascar sont de plus en plus menacés par les activités humaines et la transformation de leur écosystème. Les recherches financées par le projet Corus-baobab et par la Fondation pour la recherche sur la biodiversité ont pour objectif de mieux comprendre le fonctionnement biologique de ce patrimoine unique au monde pour en améliorer la protection (voir encadré) . Par exemple, la découverte des phénomènes d’introgression chez le baobab signifie que les gestionnaires de la conservation ne doivent plus considérer ces arbres du seul point de vue de l’espèce. « Imaginez qu’on définisse uniquement des aires protégées où ne vit qu’une espèce, le phénomène d’introgression ne peut plus se produire, les individus pourraient ainsi perdre un précieux mécanisme d’adaptation, ce qui est loin d’être sans conséquence dans un contexte actuel de changements globaux ! » explique Pascal Danthu.

     

    L’arbre aux mille surprises

    « Tout le monde connaît les baobabs. Pourtant, du point de vue scientifique, c’est le désert » confie Pascal Danthu. Les projets de l'unité de recherche en partenariat « Forêts et Biodiversité » étudient cet arbre sous tous les angles afin d’apporter des clés pour une gestion plus durable des baobabs. Une gestion capable de concilier la satisfaction des besoins et des usages des populations et la conservation de ce patrimoine unique. Plusieurs approches se croisent : de la génétique aux rapports étroits qu’entretiennent les sociétés avec ce géant du règne végétal, en passant par l’écologie pour mieux connaître ses pollinisateurs, par exemple. Pascal Danthu assure que « le baobab surprend quel que soit l’angle d’étude. L’anatomie du bois est extrêmement complexe, l’architecture de l’arbre défie les modèles classiques, et les relations qu’entretiennent les populations malgaches avec eux sont fascinantes. »


    Et puisque les baobabs ne semblent pas être à un mystère près, les chercheurs tentent de percer une autre énigme : la faible présence de petits baobabs dans les forêts malgaches. Ce déficit de régénération fait dire à certains que ces arbres seraient des fossiles vivants, des vestiges encore actuels du seul fait de leur longévité. Le biologiste, lui, n’en est pas persuadé : « ce phénomène peut être dû à des effets anthropiques, aux premières manifestations du réchauffement climatique, ou encore, à une régulation naturelle liée à la très longue durée de vie. La question est à l’étude. » En juin dernier, une mission de terrain le long du fleuve Mangoky, à l’ouest de Madagascar, a ouvert une première piste de réponse : « dans cette région très peu anthropisée, la démographie des populations de baobabs semble plus normale que dans les zones plus habitées. »

     

    * Le projet Corus-baobab est coordonné par Roselyne Lumaret, généticienne au CNRS et Pascal Danthu, biologiste au Cirad et animateur de l'unité de recherche en partenariat «Forêts et Biodiversité», un dispositif prioritaire du Cirad à Madagascar. Les partenaires du projet sont le Cirad, l’Université d’Antananarivo, le CNRE, le Fofifa, le CNRS, l’IRD, l’Université Montpellier 2, le MNHN, le Royal Muséum de Bruxelles et l’Université de Barcelone.

    ** Les chloroplastes sont les organites des cellules végétales qui contiennent la chlorophylle. Ils captent la lumière fournissant l’énergie nécessaire à la réaction de photosynthèse.

    Article publié sur le site du CIRAD
    À la marge des règles du monde vivant, trois espèces de baobabs sont capables de se croiser entre elles. Cette sexualité interspécifique serait un mécanisme évolutif pour mieux s'adapter aux changements environnementaux. Un des nombreux mystères qu'il reste à élucider chez ces majestueux colosses menacés de disparition.
    
    Le baobab est de ces organismes qui nous rappellent que la réalité est toujours plus complexe qu'il n'y paraît. Certains de ces arbres fabuleux sont capables de se reproduire avec des congénères d'une espèce différente. Ce phénomène d'échange génétique entre espèces distinctes, appelé introgression, défie la définition même du terme "espèce". Il vient d'être mis en évidence chez les baobabs par des chercheurs du Cirad et leurs partenaires dans le cadre du projet Corus-baobab(1).
    
    "Les premières études génétiques réalisées sur les baobabs montraient des incohérences, se souvient Pascal Danthu, biologiste au Cirad et coordinateur du projet, ce qui nous suggérait déjà l'existence d'un tel phénomène." Pour les scientifiques, Madagascar constitue un champ d'étude unique car la Grande île est riche de sept espèces de baobabs sur les huit existants sur la planète.
    Comparaison d'ADN
    
    Après plusieurs missions de terrain pour récupérer de l'ADN via des échantillons de feuilles ou d'écorces, les résultats sont sans appel : au moins trois espèces de baobabs pratiquent la reproduction interspécifique et donc l'introgression génétique. Explications. Un arbre d'une espèce A peut féconder celui d'une espèce B. Donnant naissance à des descendants hybrides AB qui peuvent s'"acoquiner" aussi bien avec un "partenaire" A que B. Mettons que cet arbre AB se reproduise avec un spécimen A, leurs "rejetons" feront alors partie de l'espèce A, sauf qu'ils auront désormais récupéré une partie du génome de leurs confrères d'espèces B. Le tour est joué !
    
    Pour reconnaître un arbre introgréssé, les généticiens de l'équipe, Jean-Michel Leong Pock Tsy et Roselyne Lumaret ont usé d'une astuce. Ils ont comparé l'ADN du noyau cellulaire, issu pour moitié de la mère et pour moitié du père, avec celui contenu dans les chloroplastes(2) qui a la propriété d'être transmis exclusivement par la mère. Le décalage entre les deux ADN permet aux généticiens de mettre en évidence ce phénomène d'échange de gènes entre espèces.
    Au-delà de la sélection naturelle
    
    Déjà observé chez les chênes par Roselyne Lumaret, le phénomène d'introgression serait un mécanisme adaptatif lié à la longévité exceptionnelle des baobabs. On peut rencontrer des spécimens âgés de près de 1000 ans ! Mais cette grande espérance de vie entraîne une grande inertie génétique comme le souligne Jean-Michel Leong Pock Tsy : "leur cycle de vie est trop long pour évoluer grâce à la sélection naturelle de mutations ponctuelles telle que l'a décrite Darwin, l'introgression améliore le brassage génétique par rapport à une fécondation intraspécifique classique et permet très probablement une adaptation plus rapide aux modifications environnementales."
    Grands mais fragiles
    
    Les baobabs, arbres emblématiques de Madagascar sont de plus en plus menacés par les activités humaines et la transformation de leur écosystème. Les recherches financées par le projet Corus-baobab et par la Fondation pour la recherche sur la biodiversité ont pour objectif de mieux comprendre le fonctionnement biologique de ce patrimoine unique au monde pour en améliorer la protection. Par exemple, la découverte des phénomènes d'introgression chez le baobab signifie que les gestionnaires de la conservation ne doivent plus considérer ces arbres du seul point de vue de l'espèce. "Imaginez qu'on définisse uniquement des aires protégées où ne vit qu'une espèce, le phénomène d'introgression ne peut plus se produire, les individus pourraient ainsi perdre un précieux mécanisme d'adaptation, ce qui est loin d'être sans conséquence dans un contexte actuel de changements globaux !" explique Pascal Danthu.
    L'arbre aux mille surprises
    
    "Tout le monde connaît les baobabs. Pourtant, du point de vue scientifique, c'est le désert" confie Pascal Danthu. Les projets de l'unité de recherche en partenariat "Forêts et Biodiversité" étudient cet arbre sous tous les angles afin d'apporter des clés pour une gestion plus durable des baobabs. Une gestion capable de concilier la satisfaction des besoins et des usages des populations et la conservation de ce patrimoine unique. Plusieurs approches se croisent : de la génétique aux rapports étroits qu'entretiennent les sociétés avec ce géant du règne végétal, en passant par l'écologie pour mieux connaître ses pollinisateurs, par exemple. Pascal Danthu assure que "le baobab surprend quel que soit l'angle d'étude. L'anatomie du bois est extrêmement complexe, l'architecture de l'arbre défie les modèles classiques, et les relations qu'entretiennent les populations malgaches avec eux sont fascinantes."
    
    Et puisque les baobabs ne semblent pas être à un mystère près, les chercheurs tentent de percer une autre énigme : la faible présence de petits baobabs dans les forêts malgaches. Ce déficit de régénération fait dire à certains que ces arbres seraient des fossiles vivants, des vestiges encore actuels du seul fait de leur longévité. Le biologiste, lui, n'en est pas persuadé : "ce phénomène peut être dû à des effets anthropiques, aux premières manifestations du réchauffement climatique, ou encore, à une régulation naturelle liée à la très longue durée de vie. La question est à l'étude." En juin dernier, une mission de terrain le long du fleuve Mangoky, à l'ouest de Madagascar, a ouvert une première piste de réponse : "dans cette région très peu anthropisée, la démographie des populations de baobabs semble plus normale que dans les zones plus habitées."
    Notes
    
        Le projet Corus-baobab est coordonné par Roselyne Lumaret, généticienne au CNRS et Pascal Danthu, biologiste au Cirad et animateur de l'unité de recherche en partenariat "Forêts et Biodiversité", un dispositif prioritaire du Cirad à Madagascar. Les partenaires du projet sont le Cirad, l'Université d'Antananarivo, le CNRE, le Fofifa, le CNRS, l'IRD, l'Université Montpellier 2, le MNHN, le Royal Muséum de Bruxelles et l'Université de Barcelone.
        Les chloroplastes sont les organites des cellules végétales qui contiennent la chlorophylle. Ils captent la lumière fournissant l'énergie nécessaire à la réaction de photosynthèse.
    
    Auteur
    
    Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement

    Source : notre-planete.info, http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2532_baobab_sexualite.php
    À la marge des règles du monde vivant, trois espèces de baobabs sont capables de se croiser entre elles. Cette sexualité interspécifique serait un mécanisme évolutif pour mieux s'adapter aux changements environnementaux. Un des nombreux mystères qu'il reste à élucider chez ces majestueux colosses menacés de disparition.
    
    Le baobab est de ces organismes qui nous rappellent que la réalité est toujours plus complexe qu'il n'y paraît. Certains de ces arbres fabuleux sont capables de se reproduire avec des congénères d'une espèce différente. Ce phénomène d'échange génétique entre espèces distinctes, appelé introgression, défie la définition même du terme "espèce". Il vient d'être mis en évidence chez les baobabs par des chercheurs du Cirad et leurs partenaires dans le cadre du projet Corus-baobab(1).
    
    "Les premières études génétiques réalisées sur les baobabs montraient des incohérences, se souvient Pascal Danthu, biologiste au Cirad et coordinateur du projet, ce qui nous suggérait déjà l'existence d'un tel phénomène." Pour les scientifiques, Madagascar constitue un champ d'étude unique car la Grande île est riche de sept espèces de baobabs sur les huit existants sur la planète.
    Comparaison d'ADN
    
    Après plusieurs missions de terrain pour récupérer de l'ADN via des échantillons de feuilles ou d'écorces, les résultats sont sans appel : au moins trois espèces de baobabs pratiquent la reproduction interspécifique et donc l'introgression génétique. Explications. Un arbre d'une espèce A peut féconder celui d'une espèce B. Donnant naissance à des descendants hybrides AB qui peuvent s'"acoquiner" aussi bien avec un "partenaire" A que B. Mettons que cet arbre AB se reproduise avec un spécimen A, leurs "rejetons" feront alors partie de l'espèce A, sauf qu'ils auront désormais récupéré une partie du génome de leurs confrères d'espèces B. Le tour est joué !
    
    Pour reconnaître un arbre introgréssé, les généticiens de l'équipe, Jean-Michel Leong Pock Tsy et Roselyne Lumaret ont usé d'une astuce. Ils ont comparé l'ADN du noyau cellulaire, issu pour moitié de la mère et pour moitié du père, avec celui contenu dans les chloroplastes(2) qui a la propriété d'être transmis exclusivement par la mère. Le décalage entre les deux ADN permet aux généticiens de mettre en évidence ce phénomène d'échange de gènes entre espèces.
    Au-delà de la sélection naturelle
    
    Déjà observé chez les chênes par Roselyne Lumaret, le phénomène d'introgression serait un mécanisme adaptatif lié à la longévité exceptionnelle des baobabs. On peut rencontrer des spécimens âgés de près de 1000 ans ! Mais cette grande espérance de vie entraîne une grande inertie génétique comme le souligne Jean-Michel Leong Pock Tsy : "leur cycle de vie est trop long pour évoluer grâce à la sélection naturelle de mutations ponctuelles telle que l'a décrite Darwin, l'introgression améliore le brassage génétique par rapport à une fécondation intraspécifique classique et permet très probablement une adaptation plus rapide aux modifications environnementales."
    Grands mais fragiles
    
    Les baobabs, arbres emblématiques de Madagascar sont de plus en plus menacés par les activités humaines et la transformation de leur écosystème. Les recherches financées par le projet Corus-baobab et par la Fondation pour la recherche sur la biodiversité ont pour objectif de mieux comprendre le fonctionnement biologique de ce patrimoine unique au monde pour en améliorer la protection. Par exemple, la découverte des phénomènes d'introgression chez le baobab signifie que les gestionnaires de la conservation ne doivent plus considérer ces arbres du seul point de vue de l'espèce. "Imaginez qu'on définisse uniquement des aires protégées où ne vit qu'une espèce, le phénomène d'introgression ne peut plus se produire, les individus pourraient ainsi perdre un précieux mécanisme d'adaptation, ce qui est loin d'être sans conséquence dans un contexte actuel de changements globaux !" explique Pascal Danthu.
    L'arbre aux mille surprises
    
    "Tout le monde connaît les baobabs. Pourtant, du point de vue scientifique, c'est le désert" confie Pascal Danthu. Les projets de l'unité de recherche en partenariat "Forêts et Biodiversité" étudient cet arbre sous tous les angles afin d'apporter des clés pour une gestion plus durable des baobabs. Une gestion capable de concilier la satisfaction des besoins et des usages des populations et la conservation de ce patrimoine unique. Plusieurs approches se croisent : de la génétique aux rapports étroits qu'entretiennent les sociétés avec ce géant du règne végétal, en passant par l'écologie pour mieux connaître ses pollinisateurs, par exemple. Pascal Danthu assure que "le baobab surprend quel que soit l'angle d'étude. L'anatomie du bois est extrêmement complexe, l'architecture de l'arbre défie les modèles classiques, et les relations qu'entretiennent les populations malgaches avec eux sont fascinantes."
    
    Et puisque les baobabs ne semblent pas être à un mystère près, les chercheurs tentent de percer une autre énigme : la faible présence de petits baobabs dans les forêts malgaches. Ce déficit de régénération fait dire à certains que ces arbres seraient des fossiles vivants, des vestiges encore actuels du seul fait de leur longévité. Le biologiste, lui, n'en est pas persuadé : "ce phénomène peut être dû à des effets anthropiques, aux premières manifestations du réchauffement climatique, ou encore, à une régulation naturelle liée à la très longue durée de vie. La question est à l'étude." En juin dernier, une mission de terrain le long du fleuve Mangoky, à l'ouest de Madagascar, a ouvert une première piste de réponse : "dans cette région très peu anthropisée, la démographie des populations de baobabs semble plus normale que dans les zones plus habitées."
    Notes
    
        Le projet Corus-baobab est coordonné par Roselyne Lumaret, généticienne au CNRS et Pascal Danthu, biologiste au Cirad et animateur de l'unité de recherche en partenariat "Forêts et Biodiversité", un dispositif prioritaire du Cirad à Madagascar. Les partenaires du projet sont le Cirad, l'Université d'Antananarivo, le CNRE, le Fofifa, le CNRS, l'IRD, l'Université Montpellier 2, le MNHN, le Royal Muséum de Bruxelles et l'Université de Barcelone.
        Les chloroplastes sont les organites des cellules végétales qui contiennent la chlorophylle. Ils captent la lumière fournissant l'énergie nécessaire à la réaction de photosynthèse.
    
    Auteur
    
    Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement

    Source : notre-planete.info, http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2532_baobab_sexualite.php
    À la marge des règles du monde vivant, trois espèces de baobabs sont capables de se croiser entre elles. Cette sexualité interspécifique serait un mécanisme évolutif pour mieux s'adapter aux changements environnementaux. Un des nombreux mystères qu'il reste à élucider chez ces majestueux colosses menacés de disparition.
    
    Le baobab est de ces organismes qui nous rappellent que la réalité est toujours plus complexe qu'il n'y paraît. Certains de ces arbres fabuleux sont capables de se reproduire avec des congénères d'une espèce différente. Ce phénomène d'échange génétique entre espèces distinctes, appelé introgression, défie la définition même du terme "espèce". Il vient d'être mis en évidence chez les baobabs par des chercheurs du Cirad et leurs partenaires dans le cadre du projet Corus-baobab(1).
    
    "Les premières études génétiques réalisées sur les baobabs montraient des incohérences, se souvient Pascal Danthu, biologiste au Cirad et coordinateur du projet, ce qui nous suggérait déjà l'existence d'un tel phénomène." Pour les scientifiques, Madagascar constitue un champ d'étude unique car la Grande île est riche de sept espèces de baobabs sur les huit existants sur la planète.
    Comparaison d'ADN
    
    Après plusieurs missions de terrain pour récupérer de l'ADN via des échantillons de feuilles ou d'écorces, les résultats sont sans appel : au moins trois espèces de baobabs pratiquent la reproduction interspécifique et donc l'introgression génétique. Explications. Un arbre d'une espèce A peut féconder celui d'une espèce B. Donnant naissance à des descendants hybrides AB qui peuvent s'"acoquiner" aussi bien avec un "partenaire" A que B. Mettons que cet arbre AB se reproduise avec un spécimen A, leurs "rejetons" feront alors partie de l'espèce A, sauf qu'ils auront désormais récupéré une partie du génome de leurs confrères d'espèces B. Le tour est joué !
    
    Pour reconnaître un arbre introgréssé, les généticiens de l'équipe, Jean-Michel Leong Pock Tsy et Roselyne Lumaret ont usé d'une astuce. Ils ont comparé l'ADN du noyau cellulaire, issu pour moitié de la mère et pour moitié du père, avec celui contenu dans les chloroplastes(2) qui a la propriété d'être transmis exclusivement par la mère. Le décalage entre les deux ADN permet aux généticiens de mettre en évidence ce phénomène d'échange de gènes entre espèces.
    Au-delà de la sélection naturelle
    
    Déjà observé chez les chênes par Roselyne Lumaret, le phénomène d'introgression serait un mécanisme adaptatif lié à la longévité exceptionnelle des baobabs. On peut rencontrer des spécimens âgés de près de 1000 ans ! Mais cette grande espérance de vie entraîne une grande inertie génétique comme le souligne Jean-Michel Leong Pock Tsy : "leur cycle de vie est trop long pour évoluer grâce à la sélection naturelle de mutations ponctuelles telle que l'a décrite Darwin, l'introgression améliore le brassage génétique par rapport à une fécondation intraspécifique classique et permet très probablement une adaptation plus rapide aux modifications environnementales."
    Grands mais fragiles
    
    Les baobabs, arbres emblématiques de Madagascar sont de plus en plus menacés par les activités humaines et la transformation de leur écosystème. Les recherches financées par le projet Corus-baobab et par la Fondation pour la recherche sur la biodiversité ont pour objectif de mieux comprendre le fonctionnement biologique de ce patrimoine unique au monde pour en améliorer la protection. Par exemple, la découverte des phénomènes d'introgression chez le baobab signifie que les gestionnaires de la conservation ne doivent plus considérer ces arbres du seul point de vue de l'espèce. "Imaginez qu'on définisse uniquement des aires protégées où ne vit qu'une espèce, le phénomène d'introgression ne peut plus se produire, les individus pourraient ainsi perdre un précieux mécanisme d'adaptation, ce qui est loin d'être sans conséquence dans un contexte actuel de changements globaux !" explique Pascal Danthu.
    L'arbre aux mille surprises
    
    "Tout le monde connaît les baobabs. Pourtant, du point de vue scientifique, c'est le désert" confie Pascal Danthu. Les projets de l'unité de recherche en partenariat "Forêts et Biodiversité" étudient cet arbre sous tous les angles afin d'apporter des clés pour une gestion plus durable des baobabs. Une gestion capable de concilier la satisfaction des besoins et des usages des populations et la conservation de ce patrimoine unique. Plusieurs approches se croisent : de la génétique aux rapports étroits qu'entretiennent les sociétés avec ce géant du règne végétal, en passant par l'écologie pour mieux connaître ses pollinisateurs, par exemple. Pascal Danthu assure que "le baobab surprend quel que soit l'angle d'étude. L'anatomie du bois est extrêmement complexe, l'architecture de l'arbre défie les modèles classiques, et les relations qu'entretiennent les populations malgaches avec eux sont fascinantes."
    
    Et puisque les baobabs ne semblent pas être à un mystère près, les chercheurs tentent de percer une autre énigme : la faible présence de petits baobabs dans les forêts malgaches. Ce déficit de régénération fait dire à certains que ces arbres seraient des fossiles vivants, des vestiges encore actuels du seul fait de leur longévité. Le biologiste, lui, n'en est pas persuadé : "ce phénomène peut être dû à des effets anthropiques, aux premières manifestations du réchauffement climatique, ou encore, à une régulation naturelle liée à la très longue durée de vie. La question est à l'étude." En juin dernier, une mission de terrain le long du fleuve Mangoky, à l'ouest de Madagascar, a ouvert une première piste de réponse : "dans cette région très peu anthropisée, la démographie des populations de baobabs semble plus normale que dans les zones plus habitées."
    Notes
    
        Le projet Corus-baobab est coordonné par Roselyne Lumaret, généticienne au CNRS et Pascal Danthu, biologiste au Cirad et animateur de l'unité de recherche en partenariat "Forêts et Biodiversité", un dispositif prioritaire du Cirad à Madagascar. Les partenaires du projet sont le Cirad, l'Université d'Antananarivo, le CNRE, le Fofifa, le CNRS, l'IRD, l'Université Montpellier 2, le MNHN, le Royal Muséum de Bruxelles et l'Université de Barcelone.
        Les chloroplastes sont les organites des cellules végétales qui contiennent la chlorophylle. Ils captent la lumière fournissant l'énergie nécessaire à la réaction de photosynthèse.
    
    Auteur
    
    Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement

    Source : notre-planete.info, http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2532_baobab_sexualite.php

     
  • Bientôt une nouvelle rubrique en ligne

    Au travers de cette nouvelle rubrique, nous souhaitons faire un inventaire des baobabs présents dans les serres tropicales des jardins botaniques en France et dans les pays frontaliers.

    Pour l'instant nous avons trouvé des sujets à la Ferme aux Crocodiles de Pierrelatte, aux serres d'Auteuil, au Jardin botanique de Lyon (Parc de la Tête d'or) et enfin au Parc du Grand Blottereau (serres tropicales à Nantes).

    Si vous en connaissez d'autres, vous avez pris des photos, n'hésitez pas à nous contacter : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

  • Bougeoirs, lampes, vasques, boîtes Baobab en fer forgé

    Venez découvrir sur La Boutique du Baobab un arrivage incroyable de produits Baobab en Fer forgé de Madagascar. Ces produits ont été fabriqués équitablement à partir de bidons de pétrole recyclés par l’atelier 4F de Violette et Dieudonné, près d’Antananarivo. Ils ont repris il y a dix ans l'atelier de ferblanterie familial. Aujourd'hui l'atelier emploi 200 personnes qui tous participent au projet : le travail redonne dignité et espoir dans un pays en dégringolade économique. Les bénéfices sont partagés pour que tout le monde ait de quoi se nourrir, se soigner, et envoyer les enfants à l'école.

    Pensez aux fêtes de fin d'année !! Bénéficiez d'une remise de 10% sur les produits non remisés en indiquant le code FETES. Attention certains produits sont en quantités très limitées !! N'attendez pas le dernier moment.

  • Carte postale DVD "Au chevet des Baobabs" - Découvrez le visuel en avant-première

    Dans le cadre de la prochaine sortie de notre carte postale DVD, la D-carte, nous vous proposons en avant-première le visuel de la carte postale sur lequel est inséré le mini-DVD. La sortie officielle est prévue en janvier 2011. Plusieurs projections seront proposées en 2011, restez à l'écoute ! Ce produit sera également proposé dans certains magasins, grande enseignes....rendez-vous en 2011 pour en savoir plus.

    Elle vous sera proposée au prix de 5 euros sur la Boutique du baobab.

    La D-carte, cette carte postale originale qui comprend en plus de la carte postale classique revisitée par une composition graphique attractive, un mini-dvd sur lequel sera présenté un documentaire de sensibilisation grand public autour du baobab de 12 minutes "Graines de colosse" et principalement de la problématique de la non-régénération de l'espèce au Sénégal. Un contenu interactif associant une photothèque et un extrait de vidéos (pollinisation des fleurs de baobab - CERIMES) permettra de proposer sous ce support un ensemble d'informations complémentaires au documentaire en illustrant par exemple les menaces qu'il existe autour de cet arbre emblématique à la fois en Afrique mais aussi dans nos départements et territoires d'outre mer.

  • Comment cuisiner les "tubercules" des jeunes Baobab - Livre de recettes

    Depuis quelques années, une société australienne propose des jeunes pousses de baobabs dont la racine ressemblant à un "tubercule" de carotte lorsqu'il est jeune est utilisée pour confectionner de véritables repas !

    Un livre de recette a même été édité en proposant des entrées, plats principal et desserts à base de cette racine tendre.

    Ce livre de recettes en anglais est disponible en format pdf sur le site de l'association dans l'espace réservé aux adhérents.

    Nous avons testé la réalisation de chips de baobab...intéressant avec une légère saveur sucrée.

  • Comment cultiver votre petit baobab et l'entretenir

    Le baobab, l'arbre le plus facilement reconnaissable dans les savanes africaines,est présent dans la plupart des régions sub-humides à semi-arides au sud du Sahara. On ne peut l'ignorer, ne pas le remarquer ou le considérer comme un arbre ordinaire. Il est des espèces ligneuses connues le plus massif et tient une place prépondérante dans les cultures et les croyances autochtones.

    Souvent plus large que haut, avec des branches ressemblant à des racines, et largement dépourvus de feuilles pendant une grande partie de l'année, l'arbre le plus célèbre d'Afrique, le baobab, aussi appelé par les africains « l'arbre magique », « l'arbre pharmacien », « l'arbre de la vie » ou encore « l'arbre sans dessus dessous », semble mériter l'ensemble de tous ces surnoms.

    D'ordinaire ce n'est pas un arbre élevé, sa hauteur n'atteignant que 14-23 mètres, mais il est réputé pour la circonférence gigantesque de son tronc qui peut atteindre 38 mètres. Le baobab est par exemple omniprésent au Sénégal tant par sa présence dans une grande majorité des paysages du pays que par sa figuration emblématique dans la plupart des documents administratifs et publicitaires.

    De nombreux mythes et légendes qui hantent la société sénégalaise sacralisent le baobab. Il a inspiré les poètes, les écrivains, les peintres, les photographes, les scientifiques, les médecins,...Le baobab est l'un des arbres les plus utiles du Sahel, ce qui lui vaut traditionnellement la protection et la vénération de la population.

    Nous vous conseillons d'acheter vos plants de baobab sur La Boutique du Baobab - www.boutique-baobab.fr en partenariat avec l'association INECOBA, première boutique spécialisée depuis 15 ans dans la vente de baobab africain. Vous y trouverez des plants de différents âges en racines nues ou déjà en pot en fonction des périodes de l'année. La reprise de tous les plants est garantie.

     

    Exigences de culture du baobab

    Substrat

    Cultivez le baobab dans un mélange drainant composé de 50% de terreau de rempotage et de 50 % d'un mélange drainant de type vermiculite/perlite. Choisissez un pot plus profond que large pour que le caudex et la racine pivotante puissent se développer correctement. Le rempotage pourra se faire tous les 3 ou 4 ans de préfèrence au printemps.

    Croissance

    La croissance du tronc est lente. Les branches se développent plus rapidement et peuvent en une saison atteindre 20-30 cm. Vous pouvez le laisser monter ainsi ou bien privilégier une forme plus raccourcie ce qui lui permettra aussi de grossir plus rapidement du tronc avec une taille courte des branches. En pincant l’extrémité des jeunes pousses, votre baobab se ramifiera plus rapidement.

    Exposition

    Placez votre baobab à l'endroit le plus lumineux possible. Cela peut être derrière une fenêtre orientée plein sud, dans une véranda et encore une salle de bain disposant d'une ouverture vers l'extérieur.

    Température

    Le baobab supporte très bien d'être sorti en extérieur de juin à septembre dès lors que les températures ne descendent pas en dessous de 15°C de jour comme de nuit. Il supporte quelques jours des nuits un peu plus fraîches mais attention si cela persiste, il faudra le rentrer à  l'intérieur.

    Arrosage

    En période de végétatin (de mai à octobre), vous devez arroser votre baobab de façon à ce que le substrat reste humide.

    N'utilisez pas de soucoupe en dessous de votre pot. Il est préférable de l'arroser souvent en été par exemple au lieu de le laisser baigné dans un soucoupe pleine d'eau.

    Pendant la période de dormance (octobre/décembre à mai), vous n'arroserez votre baobab qu'une fois par mois de manière trés modérée. Il ne faut pas que le substrat soit humide à cette période. Idéalement, vous le garderez à une température entre 15 et 20°C. Comme il aura perdu ses feuilles à cette période, vous pouvez l'installer dans un endroit à l'écart de lumière directe.plant de baobab

    Engrais

    Les baobabs ont une affinité avec les sols calcaires donc vous pouvez par exemple lui apporter un peu graviers calcaires ou encore des coquilles d'oeuf que l'on va émietter avant de l'incorporer avec une fourchette autour du plant.

    Apportez éventuellement un peu d’engrais organique en granulés au printemps. 

    Maladies

    Les acariens s’attaquent parfois au feuillage en intérieur lorsque l’air est sec. Ils créent un jaunissement des limbes couvert de toiles très fines ressemblant à des toiles d’araignées. Vaporisez souvent le feuillage, appliquez un acaricide si nécessaire.

     

    Pour plus d'informations, poser des questions, vous pouvez utiliser notre forum de discussion : cliquer ici

  • Comment la mode du baobab rend le pouvoir aux Africaines

    La demande croissante de baobab, de plus en plus prisé pour ses vertus pour la santé en Occident, est en train de changer la vie des Africaines, auxquelles la culture de cet arbre est réservée. Huit à dix millions de familles vivant dans des zones rurales d'Afrique pourraient avoir accès à un revenu durable grâce à "l'arbre de vie".

    Et si le baobab était la clé de l'essor économique de l'Afrique ? Alors que les propriétés du fruit de cet arbre sont de plus en plus mises en avant, Aduna, une société spécialisée dans les produits alimentaires à base de baobab, serait en train de révolutionner la vie des Africaines.

    Un super-aliment au pouvoir d'émancipation

    En effet, en Afrique, la culture du baobab est traditionnellement réservée aux femmes qui en détiennent la propriété et sont donc les premières à profiter du boom de la demande pour ce super-aliment. Le Daily Mail a interviewé des habitantes du Ghana , qui témoignent de la manière dont le baobab a changé leur vie. Elles racontent qu'en travaillant pour Aduna, elles ont pu réunir assez d'argent pour scolariser leurs enfants.

    "Sans le projet baobab, mes enfants n'auraient pas pu être scolarisés au-delà de l'école primaire. Maintenant ils continuent à aller à l'école et j'ai de quoi payer la nourriture pour les nourrir pendant la période de famine.", raconte ainsi au Dailymail Weniamo Kwarayire, mère de quatre enfants âgés de 5 à 17 ans.

    Parce qu'il est l'un des rares végétaux qui survit pendant les périodes sèches, le baobab, qu'on appelle pour cette raison "l'arbre de vie", permet aux Africaines de continuer à travailler au lieu de devoir se rendre dans d'autres régions pour subsister. Sans parler du fait que les femmes parviennent à s'émanciper du simple fait de devenir celles qui font bouillir la marmite à la maison, comme en témoigne Weniamo Kwarayire : "Je peux prendre part aux décisions familiales car je contribue aux finances du foyer".

    Plusieurs millards de dollars de revenus pour l'Afrique ?

    Loin de se contenter d'acheter aux Africaines les fruits du baobab, la société Aduna emploie également celles-ci, qui participent à la préparation des produits ensuite commercialisés dans le monde entier. Le baobab est en effet reconnu pour ses propriétés variées pour la santé, dues à sa haute teneur en antioxydants, en polyphénols et en vitamine C. Et de nombreuses stars, dont Lily Cole, Jude Law, Kirsten Dunst ou la créatrice Vivienne Westwood ne jurent plus que par cet arbre magique.

    Le magazine National Geographic estime que si la demande pour le baobab s'internationalisait, ce sont 8 à 10 millions de familles africaines habitant dans des régions rurales qui pourraient toucher un revenu régulier et voir leur vie transformée. Le fruit du baobab pourrait en effet générer un chiffre d'affaires s'élevant à plusieurs milliards de dollars, toujours selon la publication. L'enseigne anglaise Marks and Spencer, de retour en France depuis quelques années, a déjà décidé de lancer des produits à base de baobab afin de surfer elle aussi sur cet engouement.

    Source : Terrafemina - Ariane Hermelin

  • Comment réussir la germination de graines de baobab ?

    59181 10151258888152390 986603825 nDepuis quelques années, les plantes exotiques sont de plus en plus recherchées par les amateurs et passionnés de plantes. Elles ont fait leur apparition dans les jardins, balcons et maisons où les géraniums ont parfois été remisés au placard. Certaines plantes se prêtent plus ou moins bien à ces acclimations en extérieur et intérieur. Par exemple, vous trouverez maintenant sans difficulté dans toutes les jardineries des plants d’Oiseaux du paradis (Strelitzia Regina) qui offrent une floraison extraordinaire en hiver.

    Le baobab est un excellent candidat pour une culture en tant que plante d’appartement. Pourquoi ? Il ne craint pas le manque d’eau, vous pouvez l’oublier quelques mois – il est très peu exigeant sur le substrat du moment qu’il se trouve dans un mélange drainant – il n’est pas avare de soleil, bien au contraire et supportera d’être placé derrière une fenêtre bien ensoleillée. L’idéal est même de le sortir directement à l’extérieur au printemps, été et automne dès que la température nuit et jour ne descend pas en dessous de 15°C.

    Vous aurez ainsi une plante originale, disons même un arbre, qui ne l’oublions pas est caduque !Ne vous étonnez donc pas de voir ses feuilles jaunir et tomber en automne ; ce n’est pas parce qu’il manque d’eau, il suffit de jeter un coup à l’extérieur pour voir que les arbres réagissent de la même manière. Votre baobab vous fait signe qu’il a besoin de repos, un arrosage très léger une fois par mois suffira et attendez patiemment la fin du printemps pour le revoir se reverdir.

    Alors, on se lance dans le semis de graines de baobab ?

     Lire aussi le dossier :

     

      Le semis

    Le semis des graines est souvent caractérisé de difficile mais les passionnés de baobab vous diront le contraire ! En respectant quelques consignes simples, il n’est pas si difficile de faire germer les graines et obtenir un plant de baobab que vous pourrez garder des années voir des décennies... Pour se procurer des graines, rien de plus simple, l'association INECOBA propose des sachets de 8 graines de baobab "Le Petit Prince" ou des sachets de 50 graines, 100 graines, 250 graines,...

    Il faut également savoir que les graines de baobab se conservent de nombreuses années, de préférence dans un endroit sec et sombre. D’une manière générale, le taux de germination diminue avec les semences plus âgées.

    Pour germer, toute graine a besoin d’humidité, de chaleur et d’air. Cependant, ces facteurs, s’ils sont nécessaires, ne sont pas toujours suffisants. En l’occurrence, 2 cas sont possibles : l’inhibition de la germination et la dormance véritable.

    Pour le baobab, il s’agit d’une inhibition due à l’extrême dureté des téguments de la graine, ce qui a pour effet de la rendre imperméable à l’air, la lumière et l’eau et rend le réveil de la graine impossible si elle est plantée sans préalable dans du terreau. Il est à observer que de nombreuses graines d’arbres et plantes sahéliennes sont soumises à ce frein.

    Afin de lever cette pseudo-dormance, plusieurs méthodes sont souvent adoptées : elles peuvent être scarifiées, immergées pendant plusieurs jours (3 à 7 jours) dans de l’eau tiède ou encore ébouillantées une quinzaine de minutes. Les taux de germination sont alors variables. 

    La scarification consiste en une incision ou un râpage des graines qui permet d’éliminer en partie le tégument le plus dur. Cette méthode assure une pénétration rapide de l’eau au sein même des tissus mais exige du temps pour la préparation. Elle conviendra donc à de toutes petites quantités de graines.

    Un bon taux de germination est obtenu avec cette méthode si l’on n’abîme pas les tissus. L’utilisation d’acide sulfurique ou nitrique concentrés pour attaquer en partie le tégument suivi d’un rinçage à l’eau froide permet d’obtenir un taux germination supérieur à 85 %. Attention à la durée de trempage des graines qui est déterminante car il n’est pas question d’abîmer l’embryon : un trempage à l’acide sulfurique pendant trente minutes suivi immédiatement d’un rinçage à l’eau et d’un trempage (toujours dans l’eau) pendant 24 heures.

    Cette méthode est souvent utilisée par le centre forestier de reboisement; toutefois, afin d’éviter de manipuler de tel produit dangereux et nocif, une méthode plus simple décrire ci-dessous vous permet d’obtenir un excellent taux de germination (plus de 70 %).

    Nous vous proposons une méthode de semis plus simple et sans danger ci-dessous.

     

      Que faut-il pour réussir son semis ?

    - Un bac à semis de type mini-serre que l’on trouve facilement dans les jardineries ou bien on peut utiliser un bac en polystyrènedans lequel on aura préalablement fait des trous au fond de celui-ci. Pour fermer, on utilisera le couverture ou bien une simple plaque de verre.

    bac semis      bac polysyrene

              

    - Utiliser un terreau à semis que l'on mélangera pour moitié avec de l'akadama, de la perlite ou vermiculite. Il est nécessaire d'avoir un substrat très drainant. Vous trouverez ces produits en vente sur la Boutique du Baobab : Mélange vermiculite/perlite. De ce fait, on évitera d'utiliser par exemple du sable fin qui donnera l'effet inverse voulu à savoir un substrat trop compact.


    La perlite est obtenue en chauffant un silicate naturel (roche volcanique) à haute température (1200°C). On obtient alors un matériel sous forme de granulés poreux et légers. Son principal intérêt consiste à alléger le substrat, permettant ainsi un bon drainage et l’oxygénation des racines.

    La vermiculiteest un minerai naturel proche de la famille des micas. En la chauffant, la vermiculite s'expanse. Elle favorisera le développement racinaire et stockera l'eau pour la restituer progressivement aux jeunes racines.

     
    Perlite Vermiculite

     

    - Un pulvérisateur pour garder le substrat humide mais pas tremper le temps de la levée des graines.

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    - Un fongicide pour prévenir de la fonte des semis. Vous pouvez très bien utiliser un peu de charbon de bois émiétté qui fera très bien l'affaire.

    - Des godets en plastique pour le rempotage de 5X5X5 cm environ. Ne pas utiliser des godets en tourbe qui retiennent trop l’humidité pour ce type de semis.

    P godet 8x8x7cm noir

    Etapes pour réussir la germination des graines de baobab africain

    Pour bien faire germer vos graines de baobab, il est nécessaire de bien les faire tremper dans de l'eau chaude pendant au moins 24 heures. Mais comment garder une eau chaude pendant plusieurs heures ? et bien il vous suffit d'utiliser une thermos. Vous la remplissez avec l'eau la plus chaude de votre robinet (60-70°C), nous n'avons pas dit de l'eau bouillante... et vous mettez vos graines dedans pendant 24 h - 48 h maximum.

    L'eau va ramollir la coque de la graine qui va ainsi pouvoir démarrer son processus de germination. Comment constater que la germination a démarré ? et bien, vos graines auront doublé voir triplé de volume. Vous pouvez les laisser plus longtemps, l’essentiel est de constater un gonflement de la graine, signe que l’eau a réussi à atteindre l’embryon à l’intérieur de la graine.

          

     

    Et maintenant, on peut mettre en terre nos graines :

    • Dans le bac à semis, déposer votre mélange de 50% de terreau de semis et 50% vermiculite/perlite
    • Planter les graines à 3 cm maximum de profondeur et espacées de 5 cm les unes des autres.
    • Arroser largement et placer votre bac à semis en plein soleil derrière une fenêtre ou dehors en été. En été, les fortes températures permettent en général un démarrage plus rapide des graines.
    • Humidifier ensuite lorsque la surface est sèche à l’aide d’un pulvérisateur.
    • Au bout de 7 à 14 jours, les cotylédons commencent à sortir suivis des premières feuilles de baobab

    Pour le rempotage attention ! les jeunes pousses de baobab sont fragiles. Il faut attendre que les premières paires de feuilles après les cotylédons se soient bien développées pour procéder au rempotage. Vous pouvez ensuite les transplanter en godet individuel (godets de 5X5X5cm).

    Pour cela, extraire délicatement les jeunes plantules de baobab de préférence avec le terreau autour. Si les racines apparaissent, vous pouvez les saupoudrer d’hormone de bouturage (dite aussi d’enracinement, poudre d’hormone) pour plantes. 

    Vous pouvez également mélanger un peu du terreau d’origine avec le nouveau terreau, de façon à ce que le baobab ne soit pas trop « perturbé » par son nouveau substrat totalement inconnu de lui. Ne pas trop tasser dans un premier temps surtout si les racines étaient nues. Enfin, un premier arrosage abondant grâce au pulvérisateur.

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    Les jeunes plantules développent une longue racine pivot qui sera en fait sa racine principale. Il est donc important lors du rempotage d'avoir une racine bien vigoureuse. On privilégie toujours un rempotage dans un pot bien profond.

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    Jeune plantule de quelques semaines

    Jeunes plants de baobab de 1 an avec leur racine pivot caractéristique en forme de carotte.

     

    Il vous faudra prévoir un rempotage régulier (par exemple tous les deux ans) qui aura lieu pendant l’été. Vous pouvez tailler à cette occasion les racines de 1/3 au moins. La taille des branches n’est pas nécessaire mais si vous voulez lui donner une certaine forme, vous pouvez réduire les branchages. Cela lui permettra aussi de se ramifier et de développer plus rapidement un tronc plus large.

     

     

    Les éléments importants

    L’air : La lumière doit être modérée lors de la levée, et s’avérera être un facteur décisif du développement de votre baobab. Placez donc votre pot à proximité d’une fenêtre ou sous votre véranda. En ce qui concerne la température, bien qu’acceptant en période d’hivernage des nuits à 13°C, votre arbre s’épanouira véritablement à partir de 20°C. Donc n’hésitez pas à le sortir durant l’été entre mai et octobre.

    L’arrosage: il devra être parcimonieux et très espacé dans le temps en période de repos : une fois par mois en hiver. Par contre en été, vous pouvez l'arroser dès que celui-ci est sec soit plusieurs fois par semaine s'il est exposé en plein soleil. Le bois mou et spongieux du baobab se gorge d’eau en saison des pluies afin de disposer de réserves en période sèche. Ainsi conduit, vous pourrez espérer, après une croissance rapide sur les 2 premières années, un accroissement plus raisonnable de 3 cm par an au cours des 50 prochaines années. Taillez rameaux, branches, feuilles lorsque vous les jugez trop longs.

    Comment faire ensuite, une fois que la graine a germé ? Pas de panique mais tout excès d’eau risque d’entraîner la mort de votre baobab : un arrosage modéré, plutôt une pulvérisation en surface pour conserver une bonne humidité tous les 2-3 jours voir tous les jours en été. Si vous avez une mini-serre en plastique c’est l’idéal les premières semaines de sa longue vie…

     La coque reste collée…

    Si l’atmosphère à l’intérieur de votre serre n’est pas assez humide, on observe souvent une adhérence entre la coque de la graine et les premières feuilles. Dans ce cas, augmentez l’humidité de votre serre pour que la coque s’enlève toute seule, ou bien retirer là délicatement manuellement. Si la coque ne n’arrive toutefois pas à se retirer, attendez quelques jours que les premières feuilles se soient presque complètement développées avant de l’arracher. Les deux feuilles initiales du baobab sont appelées cotylédons et sont semblables par exemple aux cotylédons des courgettes. Dès que les vraies feuilles apparaissent, les cotylédons se flétrissent en général, car ils ont assurés pleinement leurs fonctions de protection de la zone de croissance et de soutien alimentaire de la jeune plantule.

    Si rien ne se passe au bout de 14-21 jours...

    Il est probable que la germination des graines semées ne débutera pas sans une autre intervention de votre part. Première chose à faire, retrouver les graines pour vérifier l’état de la semence. Si elles sont toujours dures au toucher, 2 solutions s’offrent à vous : soit vous arrosez de nouveau généreusement le mélange de semis ce qui devrait permettre de lever la dormance des graines au bout de quelques jours (inconvénient: si le semis est trop humide, le germe peut pourrir dès les premiers jours) soit vous procédez à un nouveau trempage des graines pendant quelques jours. Si elles sont molles, la germination va débuter sous peu, vérifier si la racine n’est pas en train de sortir.

    Lire aussi le dossier :

    Quelques de semis réalisés dans les écoles primaires

    Faites nous partager vos photos de semis dans vos classes en les envoyant à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - Nous aurons plaisir à vous offrir de nouvelles graines.

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  • Concours : 4éme édition du futur équitable

    A quoi ressemblera le commerce équitable de demain ? Le concours « Futur équitable » est un moyen ludique et attractif de répondre à cette question tout en impliquant les citoyens dans une démarche équitable difficile à s’approprier outre par la consommation, en permettant à chacun de se retrouver dans une démarche existante, ou en proposant son propre chemin dans la recherche d’un monde plus équitable.

    3 CONCOURS
    Les trois premières années du concours étaient dédiées aux produits et proposaient aux citoyens d’illustrer les objets qu’ils aimeraient trouver dans le commerce équitable. Les participations sous forme de dessins ou de photomontages étaient nombreuses et les participants avaient un profil varié, du responsable d’entreprise au lycéen en passant par le consommateur averti.
    Cette année le concours se recentre sur les principes du commerce équitable.

    COMMENT PARTICIPER ?
    Une photo, un croquis, une vidéo, une peinture, un collage... les participants doivent imaginer un principe qui pourrait entrer dans le cahier des charges des labels certifiant les produits commerce équitable.
    Le visuel est à publier sur WWW.EKITINFO.ORG avant le 31 mars.
    Ensuite, jusqu'au 15 avril 2014, les internautes éliront leur illustration favorite, et 4 membres du jury s'exprimeront sur ces dernières. A la clé, c'est plus de 1000€ de cadeaux que partageront les 5 premiers gagnants !

    http://www.ekitinfo.org/communaute/concours/avec-ces-10-principes-illustre-la-justice

  • Conférence-animation dans les écoles primaires

    Nous vous proposons une intervention d'une durée d'1 heure en classe adaptée aux élèves de maternelle et CP à CM2 autour d'une présentation du Baobab sur la région Ile-de-France. Au menu :

    • Nombreux aspects de l'arbre abordé : répartition, utilisation, germination, âge en utilisant des supports visuels : images et vidéos
    • Interaction permanente avec les élèves
    • nous disposons d'un grand écran plat et ordinateur qui nous permet de projeter photos et courts extraits vidéos (pollinisation, contes,....)
    • dégustation de pulpe de fruit de baobab (produit bio)
    • Découverte des fruits de baobab et des graines
    • Livres autour du baobab

    Il sera offert à l'enseignant :

    • un sachet de 50 graines sera offert à l'enseignant(e) pour un semis avec les élèves suite à l'intervention
    • un jeune baobab de 2 ans sera offert à l'enseignant(e)
    • un lot d'affiches et de cartes postales

    Les disponibilités sont généralement le vendredi. D'autres jours sont également possibles. Pour en savoir plus, merci de nous contacter par courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

  • Confiture de Baobab et Baobab Hibiscus Bio

    Les produits dérivés à base de pulpe de fruit de baobab font leur apparition en France. Nous vous présentons des pots de confiture de 220 gr. Bio élaborés à base de pulpe de baobab.

    Ces produits vous sont proposés en exclusivité sur La Boutique du Baobab : cliquer ici

  • Conte : Le baobab et les abeilles

    Le baobab et les abeilles

    Au cœur du Liptako
    Dans un méandre de la rivière Sirba
    Tout près du village de Bossey Bangou
    Un baobab était triste et las…

    Le roi du sahel
    Celui dont la silhouette domine les terres et les sables,
    Assiste avec impuissance à sa lente agonie…
    On ne vient plus s’asseoir à ses pieds,
    Pour se reposer, se ressourcer…
    Celui qui était le symbole de la force et de la sagesse,
    Celui que l’on considérait comme la mémoire de la brousse
    Où  certains sages puisaient leur inspiration;
    Ce géant est devenu la victime de ceux qu’il protégeait et nourrissait…

    Au cœur du Liptako
    Dans un méandre de la rivière Sirba
    Tout près du village de Bossey Bangou
    Un baobab était triste et las…

    Naguère les habitants de la brousse étaient peu nombreux,
    Ils vivaient en harmonie avec leur milieu,
    Les feuilles de baobab étaient connues pour leurs saveurs et leurs vertus,
    Leur cueillette faisait partie des traditions et de leur vie,
    Elle se faisait avec délicatesse et respect…
    Aujourd’hui la cueillette est devenue exploitation,
    On ne cueille plus, on arrache, feuilles et rameaux,
    Blessant ainsi les branches et l’arbre,
    Blessant le géant au bois fragile.
    Sans feuilles il ne respire plus, ne s’abreuve plus de soleil,
    Il perd l’essentiel de sa nourriture…
    Plus de fleurs, plus de fruits, plus de jeunes plans
    La fin de l’espèce semble inévitable…

    Au cœur du Liptako
    Dans un méandre de la rivière Sirba
    Tout près du village de Bossey Bangou
    Un baobab était triste et las…

    La saison des pluies était terminée,
    Les baobabs du Liptako avaient été dépouillés plusieurs fois de leurs feuilles.
    Un de ceux-ci, bien enraciné près du village de Bossey Bangou,
    Secoua ses branches et ses racines et lança ce message d’espoir :
    « Oh Terre qui nous nourrit tous et nous supporte depuis la nuit des temps,
    Nous avons besoin de ton aide sinon nous disparaîtrons…
    Nous ne pouvons, pour l’instant changer les humains,
    Ils sont perturbés et ne comprennent pas ce qu’ils font
    L’appât du gain leur a fait perdre leurs valeurs profondes,
    Ils ont rompu le contact avec la nature les plantes et les animaux…
    Oh Terre viens nous aider, viens m’aider
    C’est le cri que je lance,
    Avant d’entrer dans ma dormance de la saison sèche… »

    Au cœur du Liptako
    Dans un méandre de la rivière Sirba
    Tout près du village de Bossey Bangou
    Un baobab était triste et las…

    Alors que les jours s’allongeaient,
    Le soleil réveillait peu à peu chaque plante, chaque espèce,
    Notre grand baobab malgré son âge, ne put résister à cet appel printanier…
    Il mit lentement fin à sa son sommeil hivernal,
    Quelque chose lui disait déjà que cette année serait différente,
    Il était convaincu que son appel avait été entendu…
    Malgré lui ses feuilles commencèrent à s’épanouir,
    Même s’il connaissait quel sort leur était réservé,
    Cependant il avait espoir…

    Au cœur du Liptako
    Dans un méandre de la rivière Sirba
    Tout près du village de Bossey Bangou
    Un baobab était triste et las…

    Par une belle journée de mai, alors qu’il admirait sa verdure,
    Il vit arriver vers lui un essaim d’abeilles et sa reine,
    Était-ce un signe ??
    Elles firent plusieurs fois le tour de son tronc massif,
    Puis la reine s’immobilisa et s’adressa au géant en ces termes :
    « Oh Roi du sahel, nous te saluons bien humblement,
    Nous sommes à la recherche d’un abri,
    Nous avons remarqué juste au dessous de tes premières branches,
    Une belle cavité qui conviendrait parfaitement à mes ouvrières et moi,
    Oh géant de la brousse acceptes-tu de nous accueillir et de nous protéger ? »

    Sensible à cette demande celui-ci répondit avec toute la noblesse et la sagesse de son espèce :
    « Un roi ne peut refuser l’hospitalité à une reine et ses sujets,
    Vous êtes les bienvenues et c’est avec plaisir que je vous accueille
    À l’intérieur de ce vieux tronc qui me supporte…
    Vous allez me tenir compagnie car souvent je me sens seul et délaissé… »

    « Merci Grand Sage répondit la reine, tes paroles sont le reflet de ton rang…
    En reconnaissance je vais instruire mes abeilles
    Afin qu’elles effraient et chassent tous ceux qui viendront arracher tes feuilles nouvelles,
    Tu pourras ainsi t’épanouir pleinement comme tu le faisais avant,
    Mes ouvrières seront heureuses de butiner tes fleurs et tu porteras beaucoup de fruits… »
    À ces mots un frisson de bonheur traversa les ramures de l’arbre,

    Le Maître des lieux répondit alors
    « Reine tu es envoyée par la Terre,
    Je vous porterai en mon cœur tant que vous le voudrez,
    Vous me redonnez jeunesse et espoir,
    Allez, installez vous à votre guise vous êtes chez vous… »

    Au cœur du Liptako
    Dans un méandre de la rivière Sirba
    Tout près du village de Bossey Bangou
    Un baobab devint joyeux et plein d’espoir…

    La colonie d’abeilles prit possession des lieux
    Et très vite tout le monde remplit ses fonctions habituelles.
    Après un bon nettoyage de la cavité,
    Les ouvrières commencèrent la construction d’alvéoles,
    Ponctuée de sorties incessantes à la recherche de fleurs et de pollen…
    Leur hôte se réjouissait de cette activité et de leur compagnie…

    Une journée il vit des enfants s’approcher de lui avec des sacs,
    Alors qu’il craignait le pire, il remarqua des centaines d’abeilles
    Se rassembler et se ruer sur les intrus…
    Ceux-ci se sauvèrent sans persister, ce qui déclencha un grand rire du géant
    Qui s’empressa de remercier la reine…
    Il y eut bien d’autres assauts d’adultes mais tous échouèrent,
    La peur des abeilles était trop grande…

    Au cœur du Liptako
    Dans un méandre de la rivière Sirba
    Tout près du village de Bossey Bangou
    Un baobab a retrouvé sa jeunesse et sa nature profonde…

    Comme l’avait dit la reine,
    Cette année là le baobab eut de magnifiques feuilles
    Il n’en perdit aucune, les fleurs furent abondantes,
    Ainsi que les fruits…
    L’arbre retrouva sa jeunesse et ses fonctions ancestrales…

    Depuis ce temps,
    Au cœur du Liptako
    Dans un méandre de la rivière Sirba
    Tout près du village de Bossey Bangou
    Un baobab est reconnu par les villageois
    Comme le baobab aux abeilles,
    Le seul qui porte des fruits…


    Au cœur du Liptako
    Dans un méandre de la rivière Sirba
    Tout près du village de Bossey Bangou
    Un baobab a retrouvé sa jeunesse
    Sa nature profonde et ses fonctions …


    Ces derniers faits sont réels, ils m’ont été rapportés par le chef du village de Bossey Bangou, il existe bien Un baobab qui porte des fruits et protège une colonie d’abeilles et on peut le voir sur les photos jointes…
    L’histoire qui en découle appartient aux légendes du sahel, j’ai essayé d’en décrypter une, afin de la partager avec vous…

    Jean de Lafontaine aurait terminé en disant que l’on a toujours besoin d’un plus petit que soit…
    Aujourd’hui les mots solidarité, complémentarité ou interdépendance des règnes semblent plus appropriés…


    Le baobab aux abeilles
    Majestueux et haut
    Domine ses frères
    Dépouillés…

    Seules ses premières
    Branches sont touchées…

    Les baobabs au début du texte
    Sont ceux qui ne sont pas
    Protégés…

    Histoire glanée à l’occasion d’une plantation de baobabs au village de Bossey Bangou - Dimanche 8 août 2010 - François Clavel Gay

  • Culture du baobab Adansonia digitata L. (Bombacaceae) en planche maraîchère : une méthode pour simplifier sa récolte et favoriser sa propagation au Sahel

    Le baobab (Adansonia digitata L.) est l'une des principales espèces ligneuses alimentaires des pays sahéliens. Les feuilles et les fruits sont largement consommés. Sa régénération artificielle reste cependant marginale au Sahel. La technique de production maraîchère du baobab développée par le World Agroforestry Centre (Icraf) et les instituts nationaux de recherche agricole du Sahel apparaît comme une alternative pour accroître l'approvisionnement des populations en feuilles de baobab.

    L'étude entreprise en station et en milieu paysan a pour objectifs d'évaluer la productivité des planches de baobab soumises à différentes techniques de récolte, de suivre le comportement végétatif des plants après exploitation et de tester l'aptitude du baobab à la transplantation. Deux techniques de récolte sont appliquées : la récolte sur pied en épargnant les bourgeons terminaux et la récolte par coupes rases successives à 5 cm du sol. Les essais de transplantation sont réalisés avec trois stades (I, II, III) de développement.

    Les résultats montrent que le rendement en feuilles dépend de la saison et de la technique de récolte. Un an après la germination, les rendements sont en moyenne de 2 kg/m2 et 0,6 kg/m2 respectivement sur les planches soumises à la récolte sur pied et à la coupe rase. Les plants transplantés au stade III donnent les meilleurs taux de survie et de croissance. La technique de récolte des feuilles sur pied, en épargnant les bourgeons terminaux, permet ainsi d'intensifier la production de feuilles fraîches et de plants vigoureux pour régénérer les parcs agroforestiers.

    Résumé de l'article de Bationo B.A., Lamien N., Demers N., Kandji S. - Revue Bois et Forêts des Tropiques - n°299 (2009)

    Vous pouvez télécharger l'article complet en cliquant ici

  • DécouvrezMagazine Oxygène 121 du 03 mars 2011 : Petit baobab deviendra grand…

    L’association INECOBA propose, en partenariat avec la Maison de l’environnement, la projection de « Graine de colosse ». Ce documentaire, tourné au Sénégal, traite de la problématique de la non-régénération des forêts de baobabs.

    Depuis sa création, fin 2007, INECOBA (Institut pour l’étude et la conservation du baobab) cherche à promouvoir l’arbre et ses utilisations, à favoriser l’étude et la préservation des espèces et à aider à la plantation de nouveaux arbres.l’association aulnaysienne, fortement implantée au Sénégal y a tourné en 2007 un documentaire retraçant l’histoire de deux baobabs jumeaux mais séparés par un grillage. le premier étant protégé dans la réserve naturelle de Bandia, il a pu se développer harmonieusement alors que le second, dont les feuilles et l’écorce sont utilisées par l’homme, ne se régénère plus. À partir de ce constat, les scientifiques de l’association tentent d’apporter une réponse à ce problème majeur que sont la fragilité et la préservation de la forêt et son utilisation raisonnée par l’homme. trois ans après la réalisation du film, l’association INECOBA, qui vient de recevoir le label « année internationale des forêts » du ministère de l’agriculture, commence, sur place, à voir ses efforts de sensibilisation porter leurs fruits. «les choses bougent beaucoup, l’on assiste à une réelle prise de conscience notamment de la part de la direction des Parcs nationaux du Sénégal avec laquelle nous travaillons », explique Sébastien Garnaud, président d’INECOBA.

    Une réelle prise de conscience

    les produits dérivés du baobab, boissons, confitures ou barres énergétiques réalisés à partir de sa pulpe, arrivent sur le marché européen et mettent en lumière toutes les possibilités qu’offre l’arbre. naturellement riche en vitamines et en calcium, la pulpe du fruit réduite en poudre possède des propriétés énergisantes et son goût acidulé en permet la consommation sans ajouts chimiques. des vertus connues depuis toujours en Afrique mais que le marché alimentaire européen découvre et qui nécessite une régénération de l’espèce. « Grâce à cette nouvelle commercialisation, qui s’ajoute à la production de baobabs à destination des jardineries, l’on voit de plus en plus de plantations de baobabs et même certains villages se mettent à en replanter », précise Sébastien Garnaud. un premier pas franchi dans la préservation de l’espèce qui, si elle n’est pas directement en voie d’extinction, ne se régénère plus depuis 250 ou 200 ans. l’on constate que dans les forêts, les baobabs sont encore de moins en moins nombreux et dispersés et qu’ils constituent une espèce vieillissante. Cette année, l’association accompagnera le chercheur Adrian Patrut au Sénégal afin qu’il y continue le travail de datation au carbone 14 des baobabs, commencé en Afrique du sud, et recensant les plus vieux spécimens de ce colosse légendaire qui reste malgré tout fragile.

    Anne Raffenel - Magazine Oxygène - n°121 - Jeudi 03 mars 2011

    "Graine de colosse", documentaire réalisé par Inecoba, avec le soutien de la Fondation Nature & Découvertes, mairie d’Aulnay, l’association départemantale pour le fleurissement de la Seine-Saint-Denis, la société Baobab company et la société Baobab Fruit Compagny. Samedi 5 mars à 15h30, à l’occasion du vernissage de l’exposition « Au cœur des forêts » - Maison de l’environnement - Allée circulaire - Parc Faure.

    Cliquer ici pour télécharger cet article en format pdf

  • Demande de subventions en cours

    Chers baobabophiles,

    De nombreuses demandes de subventions ont été déposées depuis la création de l'INECOBA afin de nous permettre de mener à bien nos différents projets. Des dossiers ont été déposés :

    - Société Végétaux d'Ailleurs International - réponse positive, dons

    - Fondation Nature et Découverte - réponse négative sur notr projet de D-Carte

    - Laboratoires L'Oréal d'Aulnay-sous-Bois - réponse négative

    - Ambassade du Sénégal en France - en cours

    - Ambassade de France au Sénégal - en cours

    - Institut Jardiland - en cours

    - Groupement de jardinerie Botanic - en cours

    - Groupement de jardinerie Baobab - en cours

    - Groupement de jardinerie Delbard - en cours

    - Société Baobab Company - en cours

    - Société Saveurs d'Afrique, Ouendmor - en cours

    - Mairie d'Aulnay-sous-Bois - en cours

    Si vous souhaitez nous aider dans notre recherche de partenaires, sponsoring, n'hésitez de nous contacter.

    Nous pensons que le devenir de ces environnements naturels exceptionnels multi-millénaires que sont les forêts de baobab au Sénégal mais aussi la protection des rares individus encore présents sur nos territoires d'Outre Mer ne doivent pas laisser indifférent certaines sociétés...à nous de les convaincre !!

  • Demandez l'arrondi dans les magasins Nature et Découvertes d'Aéroville & Rosny-sous-Bois

    Pour soutenir notre association, demandez L’ARRONDI en caisse chez Nature & Découvertes !

    Depuis le 14 mars 2015, l’enseigne Nature & Découvertes offrira la possibilité à ses clients de demander L’ARRONDI de leurs achats en caissepour soutenir des associations locales.

    Développé par l’entreprise sociale agréée solidaire microDON, L’ARRONDI en caisse est un dispositif de générosité qui permet aux clients d’enseignes partenaires de demander L’ARRONDI de leurs achats à l’euro supérieur.La différence est reversée à des associations partenaires de l’enseigne pour financer des actions de solidarité. Exemple : le montant de vos achats s'élève à 14,67€, vous demandez l'arrondi à 15,00€ et 33 centimes seront reversés à l'association.

    Nature & découvertes est la toute première enseigne de distribution spécialisée à proposer ce dispositif innovant de générosité.L’enseigne a fait le choix de s’engager aux côtés d’associations menant des projets à impact local.Ainsi les dons collectés sont reversés à 56 associationsd’intérêt général soutenues par la Fondation Nature & Découvertes qui ont été sélectionnées en amont par chacun des magasins.

    Parmi ces associations : notre association INECOBA que vous pourrez désormais soutenir en demandant L’ARRONDI aux magasins de Aéroville et Rosny-sous-Bois. Vos micro-dons permettront de financer notre projet : Sauvegarder le baobab, l'autre roi de la savane !

     

    Nous étions là, le matin à Aéroville, l'après-midi à Rosny-sous-Bois pour vous parler de notre association et de nos projets. Nous avons fait de belles rencontres et nous vous remercions de cette journée d'échange !

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    Pour en savoir plus sur : L’ARRONDI :www.larrondi.org

    arrondi

  • Des "bonbons baobab" à Zanzibar / Le Monde blog Voyage

    Un repas zanzibarite se compose généralement de poissons et de crustacés, suivis au dessert de nombreux fruits exotiques. Ce festin frugal se termine avec un café parfois accompagné de bonbons très colorés. Dans la coupelle, leur couleur rose flashy donne l’impression d’un concentré de colorants mais ces douceurs sont pourtant 100% naturelles. La composition de la friandise est encore plus surprenante : ce sont des graines de baobab grillées.

     

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    Le baobab est originaire de l’Océan Indien et son nom viendrait de l’arabe bu hibab signifiant ‘’fruit à nombreuses graines’’. Dans le paysage de Zanzibar, impossible de rater ces silhouettes imposantes dont le tronc argenté atteint parfois plus de 5 mètres de diamètres et une quinzaine de hauteur. Cet arbre est aussi source de richesses alimentaires et médicinales : ses feuilles sont transformées en farine, de l’huile est extraite de ses graines et la pulpe de ses fruits souvent servie en jus est très nourrissante. Cette même pulpe serait efficace contre le paludisme.

     

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    Les graines de baobab se consomment aussi comme simples friandises. Elles sont alors grillées avec du sucre, de la vanille et de jus de lipstick, - arbre dont les fruits écrasés servent de rouge à lèvres - . Il existe plusieurs recettes et certains vous diront qu’ils ajoutent de la cannelle ou d’autres épices. Une fois préparés, ces bonbons au goût acidulé ne se croquent pas mais se sucent. Ils s’achètent chez les vendeurs d’épices des différents marchés de l’île.

    Après dégustation, j’ai la langue et les lèvres roses à cause du lipstick. Je tiens enfin mon explication aux bouches colorées des enfants. Ils sont eux aussi friands des bonbons de graines de baobab.

    Article original publié surLe Monde / Blog Voyages / Géraldine Rué

  • Des baobabs malgaches en Thailande aux floralies royales

    Les floralies royales Ratchaphruekse sont tenues pour la première fois en 2006, en hommage à SM le roi Bhumibol et à la famille royale de Thaïlande. Ce spectaculaire festival horticole présentait, dans un parc de 80 hectares juste à la périphérie de Chiang Mai, plus de 2 200 espèces de plantes du monde entier et des jardins thématiques réalisés par 30 différents pays. Au total, 3.781.624 visiteurs se sont rendus à cette exposition florale.

    En 2006, 4 baobabs de l'espèce grandieririont été importés de Madagascar. A ce jour, nous ne savons pas si ces baobabs sont toujours présents ou bien ont été transplantés ailleurs. Cette espèce de baobab comme les autres endémiques à Madagascar est classé sur la liste rouge pour l'IUCN. Nous ne doutons pas que ces baobabs ont fait l'objet d'un strict contrôle par les autorités malgaches ou thaïlandaises pour cette manifestation.

    Une nouvelle édition, qui se tiendra du 15 décembre 2011 au 15 mars 2012, sera tout aussi impressionnante. Le Parc royal va, une fois de plus, revenir à la vie et exploser sous les couleurs flamboyantes de milliers d’espèces de plantes locales et étrangères, dont des centaines d’orchidées différentes. Les petites fleurs jaunes de l'arbre ratchaphruek (ou cassier), fleurs nationales de Thaïlande, ajouteront encore au rayonnement du domaine.

    Baobab grandidieri aux floralies royales en Thailande (2006)

    Baobab grandidieri aux floralies royales en Thailande (2006)

  • Des baobabs ont investi le Clos Saint-Victor ce week-end - Etaples sur Mer

    Des baobabs ont investi le Clos Saint-Victor ce week-end

    mercredi 08.06.2011, 05:23 - La Voix du Nord

     Entre divers stands plus communs, celui des baobabs a retenu l'attention de nombreux visiteurs. Entre divers stands plus communs, celui des baobabs a retenu l'attention de nombreux visiteurs.

    C'est au coeur du clos Saint-Victor que se sont donné rendez-vous des jardiniers passionnés pour participer à la Journée au jardin, organisée par l'office de tourisme d'Etaples en partenariat avec Françoise Warmé-Fontaine, adjointe au cadre de vie, au développement durable et au logement.

    Pour sa seconde édition, le Week-end au jardin a été raccourci à une simple journée : « L'an dernier, les exposants ont eu des difficultés à remballer leur stand pour le lendemain et ils nous ont informé qu'ils préféraient que l'évènement ne dure qu'une journée », déclare l'élue.

    Au sein des stands, toujours composés d'ateliers, de ventes et de bourse d'échange, on pouvait faire la connaissance de l'association INECOBA, l'institut pour l'étude et la conservation du baobab, rencontre plutôt curieuse en plein coeur d'une ville du nord comme Etaples.

    Créée en 2007, l'association, basée à Aulnay-sous-Bois, a l'habitude de faire des salons dans toute la France afin de faire connaître le baobab et de casser les préjugés « Les gens ont l'impression de connaître cet arbre et en ont une idée fausse » explique le Dr Sébastien Garnaud, président fondateur de l'INECOBA.

    Le but de l'association est de promouvoir toute réflexion et toute action qui vise à faire connaître le baobab autant en France qu'en Afrique et plus particulièrement au Sénégal qui surexploite l'arbre : « Les Sénégalais utilisent les feuilles pour nourrir leur bétail et casse ces arbres, c'est pourquoi on ne trouve plus de plants en Afrique, ce qui est un danger pour la planète. » Le second objectif est le développement de l'information autour de cet arbre auprès des enfants et des jeunes, d'où de nombreuses rencontres au sein des écoles. Tout l'enjeu est d'encourager les étudiants et chercheurs à développer une recherche scientifique afin de le préserver durablement : « Nous allons d'ailleurs référencer les plus gros baobabs cet été au Sénégal. » Sur leur stand, on pouvait acheter différents baobabs venant d'une petite pépinière issue du commerce équitable : « Ces arbres se conservent très bien chez nous en tant que plante d'intérieur, les gens ont tendance à les jeter lorsqu'ils perdent leurs feuilles en octobre en pensant qu'ils sont morts alors que cela fait partie de leur vie, on peut même les mettre dehors l'été. » Désormais, le fruit de l'arbre, et plus particulièrement sa pulpe, est utilisé comme « new food » dans beaucoup de pays d'Europe : « Sa pulpe blanche possède quatre fois plus de calcium que le lait et six fois plus de vitamine C qu'une orange, de quoi révolutionner le marché alimentaire.

    PAULINE PREVOST (CLP) - Article publié ici : La Voix du Nord

  • Distribuer notre DVD "Graine de colosse" dans votre magasin

    L'association INECOBA a d'éditer une D-carte qui se compose d'un mini-DVD intitulé "Au chevet des Baobabs" inséré par un clip de fixation sur une carte postale. L'ensemble est présenté dans une pochette transparente avec une enveloppe blanche non affranchie. Nous vous proposons de distribuer ce DVD dans votre magasin, contactez-nous par courriel à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. afin de recevoir notre catalogue professionnel.

    Présentoir de 30 DVD en polypropylène de 3 boxes

    Le mini-DVD comprend :

    • un documentaire de l'association INECOBA de 12 minutes intitulé "Graine de colosse"
    • 2 photothèques : l'une de 36 photos commentées et l'autre de 40 photos
    • 1 extrait sur la pollinisation des fleurs de baobab par les chauves-souris
    • 1 menu Bonus et Partenaires

    avec la participation de:

    • Sébastien GARNAUD - Président-Fondateur de l'Institut pour l'Etude et la Conservation du Baobab
    • Tomas Diagne - Agronome / Membre expert Commission Survie des Espèces IUCN
    • Philippe Raguin - Directeur de la Société Végétaux d'Ailleurs International
    • Eric Brun - Pilote - Aérodrome de Saly
    • Christian Deering - Directeur de la Réserve de Bandia
    • Ousman Diop - Village de Fissel Mbadane

    Commentaire & Réalisation : Federico Varrasso

    Narration : Christian Crahay

    Son & Mixage :Yves Bemelmans

    Crédits photographies :

    • Maurice Loir - Zooplanction & chrysalide
    • Florian Dessimoz - Périophtalme
    • Emilie Segard - Fougères
    • Sébastien Garnaud - Baobabs

    Avec le soutien de :

  • Documentaire : Mission Baobabs, l'arbre aux milles surprises - France Ô

    France Ô diffusera demain soir un documentaire "Mission Baobabs, l'arbre aux milles surprises" le mardi 14 février, à 20h35 dans le cadre du magazine Explo, présenté par Laurent Bignolas.

    Laurent Bignolas entraîne le téléspectateur sur «Les Chemins du monde» et notamment à Madagascar, pour suivre dans «Mission baobabs», des scientifiques du Cirad qui travaillent à la préservation de cet arbre millénaire.

    Le magazine sera rediffusé le 15 Février à 7h55 et le 18 Février à 12h30.

    Le documentaire sera également rediffusé séparément le 23 février à 22h35 et le 24 Février à 07h55.

  • Documentaire "Graine de colosse" labellisé "Année Internationale des Forêts" 2011

    Le documentaire de 12 minutes "Graine de colosse" vient de se voir attribuer le label "Année Internationale des forêts" décrétée par l'UNESCO en 2011 par le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire.Il est inscrit au Programme des manifestations - Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêcheet sera projeté le 26 et 27 mars 2011 à Cergy-Pontoise à l'occasion du salon autour des plantes tropicales, atypiques EDENIA.

  • Documentaire de 12' de l'association INECOBA "Graine de colosse" maintenant disponible en DVD

    L'association INECOBA vient d'éditer une D-carte qui se compose d'un mini-DVD intitulé "Au chevet des Baobabs" inséré par un clip de fixation sur une carte postale. L'ensemble est présenté dans une pochette transparente avec une enveloppe blanche non affranchie. Elle sera disponible mi-février au prix de 5,99 euros (+ 1,5 euros de frais d'envoi).

    Le mini-DVD comprend :

    • un documentaire de l'association INECOBA de 12 minutes intitulé "Graine de colosse"
    • 2 photothèques : l'une de 36 photos commentées et l'autre de 40 photos
    • 1 extrait sur la pollinisation des fleurs de baobab par les chauves-souris
    • 1 menu Bonus et Partenaires

    Pour se procurer notre D-carte : cliquer ici

     

    Vous êtes professionnels, gérant d'une boutique et vous souhaitez diffuser notre D-carte dans votre magasin ? Contactez-nous par courriel à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. afin de recevoir notre catalogue professionnel. Nous disposons également de présentoir de comptoir pour ce produit.

     

     

     

     

    avec la participation de:

    • Sébastien GARNAUD - Président-Fondateur de l'Institut pour l'Etude et la Conservation du Baobab
    • Tomas Diagne - Agronome / Membre expert Commission Survie des Espèces IUCN
    • Philippe Raguin - Directeur de la Société Végétaux d'Ailleurs International
    • Eric Brun - Pilote - Aérodrome de Saly
    • Christian Deering - Directeur de la Réserve de Bandia
    • Ousman Diop - Village de Fissel Mbadane

    Commentaire & Réalisation : Federico Varrasso

    Narration : Christian Crahay

    Son & Mixage :Yves Bemelmans

    Crédits photographies :

    • Maurice Loir - Zooplanction & chrysalide
    • Florian Dessimoz - Périophtalme
    • Emilie Segard - Fougères
    • Sébastien Garnaud - Baobabs

    Avec le soutien de :

  • Documents de référence

    En adhérant à l'INECOBA, vous avez accès une bibliographie autour du baobab régulièrement mise à jour avec des articles grand public, scientifique, projets,.....

    Derniers articles mis en ligne :

    "Description d'un arbre d'un nouveau genre, appelé Baobab, observé au Sénégal"


    Mémoires de l'Académie royale des sciences par Michel Adanson -T.63 (1761) 218-243 - avec 2 planches

    Histoire de l'Académie royale des sciences par Jean-Paul Grandjean de Fouchy - T.63 (1761) 77-85

  • Edenia 2008, le week-end du 29-30 mars 2008

    Chers amis, amies, et amoureux de plantes,

    Il se tiendra dans 8 jours, le samedi 29 et dimanche 30 mars 2008 à Cergy-Pontoise, un salon dédié aux plantes et animaux exotiques intitulé : Edenia. Cette manifestation est devenue au fil des ans une référence sur l'Ile de France et la métropole par la qualité et l'originalité des produits présentés et le nombre d'exposants présents (plus de 50 cette année).

    Vous y trouver de nombreuses variétés de plantes exotiques avec les classiques orchidées bien sûr mais surtout des plantes atypiques, rares introuvables dans les jardineries classiques : plantes à caudex, orchidées de collection, cactées,…à des prix très abordables.

    Cette manifestation se déroulera à Cergy-Pontoise, avec un accès facile depuis Paris en RER A direction Cergy. Ouverture des portes le samedi de 10 h à 19 h et le dimanche de 9 h à 18 h. Pour plus de détails : http://edenia-expo.ifrance.com

     Je vous invite donc à nous rendre visite où cette année encore, un stand 100% baobab vous sera présenté :

    - des baobabs de tout âge de 1 à 25 ans avec présentation de quelques pièces exceptionnelles,

    - des graines, des photos, et autres produits en rapport avec les baobabs,

    - un CD-Rom qui contient un livre de 50 pages autour du baobab, un diaporama de 100 photos et plusieurs vidéos sur le baobab,

    - une dégustation offerte de jus de baobab (bouye) et de bissap (hibiscus),

    - des conseils pour l'entretien, la taille et le rempotage de votre baobab,

    - un jeu-concours avec de nombreux lots à gagner,

    - des panneaux de présentation de l'activité de l'association INECOBA : Institut pour l'Etude et la Conservation du Baobab

    A cette occasion tous les produits vous sont proposés à des prix "spécial Edenia", l'occasion aussi de faire de bonnes affaires donc ! et de soutenir l'association INECOBA (www.inecoba.fr) puisque les bénéfices des ventes seront reversés à cette association. N'hésitez pas à consulter le site de l'INECOBA pour découvrir les projets, actions en cours autour de protection et préservation des baobabs dans le monde : www.inecoba.fr

    Un week-end donc à ne pas rater !!

    Baobabement vôtre, Sébastien

  • Edition d'un nouveau poster dans le cadre du Kit Baobécole

    Afin de répondre aux attentes des enseignants de primaire, l'INECOBA vient de publier un nouveau poster qui servira d'illustration dans le cadre de l'utilisation du kit pédagogique Baobécole.

    Légende des 2 posters   Télécharger

  • EDUCO-BAOBAB

    EDUCO-BAOBAB : Programme d'éducation à l'environnement, d'éveil scientifique et de découverte du baobab africain

     

    Ce projet est soutenu par la ville d'Aulnay-sous-Bois, la ville de Rufisque (Sénégal), la Fondation Nature & Découvertes (Projet "Coup de Main" - Février 2012), les éditions AUZOU.

    Résumé

    L’association INÉCOBA a été créée en décembre 2007 en Seine Saint-Denis (Aulnay-sous-Bois) et regroupe à la fois des amateurs passionnés du baobab mais aussi des scientifiques du monde entier dont l’objectif est d'encourager et de développer des outils d'information et de communication spécifiques autour de cet arbre à destination des enfants et du grand public. En 2012, nous souhaitons proposer une mallette pédagogique à destination des enseignants de la ville de Rufisque au Sénégal et d'Aulnay-sous-Bois en France sur le thème de la découverte du baobab; ce projet sera accompagné par de séances de formation, mise en place de jardins pédagogiques, des animations dans les écoles mais aussi par des échanges avec les enseignants des écoles des 2 pays qui souhaiteront mettre en place simultanément ce projet.

    Description précise du projet

    Historique, contexte du projet et premières démarches réalisées

    Au Sénégal, la croissance démographique, l'urbanisation et la pression humaine contribuent fortement à la dégradation du cadre de vie urbain et des ressources naturelles. Dans ce contexte, l'éducation et la sensibilisation à l'environnement sont deux démarches qui permettent aux individus, et principalement aux enfants et adolescents, d'acquérir les connaissances nécessaires afin d'évoluer vers un changement de comportements et de participer de façon responsable et efficace à la préservation de leur environnement.

    Le baobab est l'un des arbres les plus utiles du Sahel, ce qui lui vaut traditionnellement la protection et la vénération de la population. Pourtant, la dégradation observée ces dernières années des écosystèmes des zones sahélo-soudaniennes est bel et bien réelle et se traduit par un vieillissement des forêts millénaires de baobab lié à l'absence d'une régénération naturelle. Les jeunes plants de baobab sont rares dans la brousse dès que la végétation arbustive basse de type acacia est absente. En effet, certaines pratiques agricoles, pastorales mais aussi liées à la pharmacopée et à l’artisanat mettent de plus en plus en danger la survie et la régénération de ce patrimoine naturel irremplaçable.

    Par exemple, dans certaines régions du Sénégal, on observe déjà une baisse drastique de la récolte de fruit causée par des pratiques intensives agricoles et pastorales, ou encore liées à la pharmacopée et à l'artisanat. Cette dégradation des forêts est importante en Afrique de l'Ouest car on estime le défrichement annuel à 4%. Afin d'enrayer cette évolution, des programmes de protection, de domestication et de valorisation de cette espèce doivent être réalisés puisque dans la plupart des cas, le baobab n'est pas cultivé mais est exploité comme une ressource forestière naturelle.

    L'initiative de mettre en place ce programme EDUCOBAOBAB a donc été prise suite à ce constat alarmant de dépérissement des forêts millénaires de baobabs observé depuis quelques dizaines d'années au Sénégal et d'une manière générale en Afrique. Le but de cette action spécifique est de mettre à la disposition des acteurs locaux et institutionnels des moyens de diffusion et d'information le plus complet possible autour cette problématique afin d'éveiller une éco-citoyenneté auprès d'un jeune public.

    Une réelle attente de la population en matière d'éducation à l'environnement et d'éveil scientifique se fait également sentir depuis quelques années au Sénégal. Des initiatives ont déjà été réalisées ou sont en cours, par exemple avec l'association Océanium qui depuis quelques années s'est lancée dans un vaste programme de reboisement de la mangrove. En 2007, dans le cadre de l'appel à projet PCST (Promotion de la Culture Scientique et Technique en Afrique et à Madagascar) soutenu par le Ministère des Affaires Etrangères et l'IRD, le président actuel d'INECOBA, Sébastien GARNAUD, avait développé un projet similaire d'éveil scientifique intitulé "Baobécole" dans quelques lycées et collèges de Dakar mis en place localement avec l'association sénégalaise ASDIS-Universelle.

    En France, l'INECOBA met à disposition depuis bientôt 3 ans via son site internet, un ensemble de ressources pédagogiques à télécharger pour les enseignants de maternelle et de primaire. Depuis, plus de 6000 enseignants ont téléchargés les différents documents mis à disposition.

    Les objectifs du projet

    L'une des missions de l'association INÉCOBA est d'encourager et de développer des outils d'information et de communication spécifiques sur le baobab à destination d’un large public. Au travers de son site internet (www.inecoba.fr), notre association publie de nombreux articles de vulgarisation en rapport avec les dernières recherches et découvertes sur cet arbre. Un DVD intitulé "Au chevet des Baobabs" avec le documentaire "Graines de Colosse" a été finalisé l'année dernière grâce au soutien en particulier de la Fondation Nature & Découvertes, la Municipalité d'Aulnay-sous-Bois et l'AD93. Il sert de support audiovisuel dans le cadre des animations proposées par l'association : conférences grand public, écoles,…En juillet 2011, notre association a également organisé une mission scientifique en partenariat avec Adrian Patrut, chercheur roumain à l'université de Cluj-Napocan, et le soutien du Ministère de l'Environnement sénégalais, visant à dater les plus gros baobabs du Sénégal - mission DARABAO; les premiers résultats sont attendus début 2012.Read More

    Pour donner suite au développement de l'association, nous souhaitons mettre en place en 2012 un projet complet d'éducation à l'environnement, d'éveil scientifique autour du Baobab africain au Sénégal et en France. Le projet ECOBAOBAB s'articule sur plusieurs points :

    • Réalisation d'une mallette pédagogique à destination des enseignants de Rufisque (Sénégal) et d'Aulnay-sous-Bois (France).
    • Mise en place de jardins pédagogiques avec le soutien de la Ville de Rufisque au Sénégal.
    • Accueil des scolaires travaillant sur cette mallette par des bénévoles de l'association INECOBA et les animateurs des serres municipales d'Aulnay-sous-Bois où est présent un baobab de plus de 100 ans parmi de nombreux autres végétaux tropicaux : bananier, papayer, cacaoyer, caféier, fruit de la passion, ….
    • Organisation d'une semaine de formation pour les enseignants autour de cette mallette au Sénégal à Rufisque et à Aulnay-sous-Bois au premier semestre 2012.
    • Initier le développement de correspondances, d'échanges entre les enseignants et élèves entre le Sénégal et la France.
    • Animations dans les écoles maternelles et primaires sur Aulnay-sous-Bois.
    • Mission d'évaluation d'une semaine au Sénégal à Rufisque en fin de projet.
    • Exposition "Les baobabs : des géants bien mystérieux" (prêt du CIRAD) prévue à la fin du projet à la Maison de l'Environnement à Aulnay-sous-Bois et dans un lieu encore à définir à Rufisque au Sénégal. Une ou plusieurs visites de cette exposition seront proposées dans le cadre des activités en Ile-de-France de Nature & Découvertes.

    Ce projet d'éducation à l'environnement et d'éveil scientifique se justifie à cause des menaces qui pèsent sur le baobab africain (Adansonia digitata) dans ses habitats naturels et d’autre part à cause de l’importance de l’espèce pour les populations rurales africaines. En effet, plusieurs travaux scientifiques ont déjà montré que le baobab africain est très menacé dans l’ensemble de son aire de distribution et que l’on assiste de plus en plus à la disparition des forêts de baobabs en Afrique. Au même moment, il a été scientifiquement prouvé que le baobab africain est une espèce à usages multiples quotidiennement utilisée par de nombreuses populations rurales africaines à des fins alimentaire, médicinale, culturelle et économique. Selon l’Institut International des Ressources Phytogénétiques (IPGRI), le baobab africain fait partie des dix espèces agroforestières prioritaires à domestiquer, afin de contribuer au développement socio-économique des populations du Bénin, Burkina-Faso, Mali, Sénégal et du Niger.

    Le projet EDUCOBAOBAB dont l’objet principal est l’éducation à l’environnement autour du baobab en Afrique, s’intègre donc à cet objectif de valorisation au niveau régional de cet arbre, et aiderait certainement à une meilleure prise de conscience de la menace qui pèse sur les forêts de baobab.

    La municipalité d'Aulnay-sous-Bois a signé en juin 2011 un protocole de coopération décentralisée avec la ville de Rufisque au Sénégal. Dans le cadre de la transversalité des échanges, nous proposons de mettre en place simultanément ce projet à la fois sur Rufisque mais aussi dans les écoles primaires de la ville d'Aulnay-sous-Bois permettant ainsi de créer une véritable synergie par des échanges, liens avec les enseignants sur cette thématique.

    Les modes de réalisation

    L'une des innovations d'EDUCOBAOBAB est la production d'un outil pédagogique à caractère éducatif prenant en compte des techniques simples d'éducation en faveur de la préservation des forêts de baobabs. Il s’agit là d’outils très efficaces qui ont déjà fait leur preuve dans la préservation de nombreuses forêts communautaires en Afrique (exemple avec la forêt communautaire de Kikélé au Bénin). La mallette pédagogique a pour but d'éveiller et de développer la créativité, la curiosité et le respect de l'environnement, chez les élèves tout en y associant l'acquisition de connaissances scolaires indispensables. Les ouvertures sont multiples, très riches et porteuses même avec de très jeunes élèves. En effet, il utilise des supports variés et créatifs comme :

    • le langage : contes & albums
    • l'écriture : fiches d'exercice
    • la musique : instruments & chansons
    • les arts visuels : masque, réalisation de baobab
    • les sciences : cycle de germination & plantation
    • la motricité : danse africaine & jeux
    • la découverte des goûts : recette traditionnelle & pain de singe

    Composition de la mallette en carton recyclé :

    1. Affiches pédagogiques

    Il sera proposé 2 posters multiphotos de format A2 comme support visuel pour accompagner les enseignants dans ce projet. Une légende détaillée présentant chaque photo sera également fournie.

    2. Planisphère : les baobabs dans le monde

    Un poster planisphère présentant la répartition des baobabs, des photos de chaque espèce, permettra également d'aborder cet arbre à l'échelle mondiale et d'aborder la notion de biodiversité autour de cet arbre. Ce planisphère pourra ensuite être utilisé dans les classes dans le cadre de programme scolaire : découverte des continents, géographie, histoire,….

    3. Jeune baobab à replanter - Commerce équitable

    Un jeune plant de baobab issu d'une production locale au Sénégal sera proposé dans chaque mallette. Les enseignants pourront replanter cet arbre et suivre son évolution en fonction des saisons et de son évolution de croissance.

    Dans les écoles de Rufisque, il sera proposé aux enseignants de créer de véritables jardins pédagogiques et de procéder à son suivi régulier au niveau de la croissance des jeunes arbres sur plusieurs mois et années.En France, ces petits baobabs poussent très à l'intérieur; ils seront plantés en pot dans la classe avec les élèves.

    4. Edition d'un livret pédagogique et fiches éducatives

    Un livret pédagogique de 48 pages permettra à l'enseignant de se familiariser avec cet arbre : répartition, pollinisation, fruits, fleurs,…un ensemble de fiches pédagogiques directement exploitables en classe sera proposé. L'association INECOBA en collaboration avec une équipe d'enseignant a déjà conçue une série de 12 fiches à destination des enseignants de maternelle et propose également un travail d’approfondissement sur le livre Baobonbon (Ecole des Loisirs).

    5. Livres éducatifs : Baobonbon - Malo et le baobab magique

    3 livres traitant du baobab seront intégrés dans cette mallette pour les écoles sénégalaises. Le livre Malo et le baobab magique a été spécialement conçu pour que l’enfant qui apprend à lire puisse lire seul un conte qui ressemble à tous les autres. Cependant, la mise en page est adaptée : les lignes sont courtes, la taille des caractères et des interlignes est importante, il y a peu de ponctuation, les mots difficiles sont découpés par syllabes de différentes couleurs, et le lexique explique les mots compliqués... Une fiche pédagogique sera proposée autour du livre Baobonbon. Les élèves pourront ainsi faire le lien avec les graines, la pulpe de fruit de baobab et l'histoire présentée dans ce livre.

    6. DVD "Au chevet des Baobabs"

    Ce DVD produit par l'association INECOBA en 2010 propose à la fois un documentaire de 12 minutes autour du problème de la non-régénération des baobabs au Sénégal mais aussi 2 photothèques et un court extrait sur la pollinisation des fleurs de baobab par les chauves-souris. Il servira de support audiovisuel pour les enseignants. La ville d'Aulnay-sous-Bois prévoit de fournir du matériel informatique aux écoles permettant ainsi de lire ce DVD.

    7. Sachet de pulpe de fruit de baobab (pain de singe)

    Un sachet de pulpe de fruit de baobab, aussi appelé pain de singe, permettra de faire découvrir ou redécouvrir cette boisson traditionnelle confectionnée au Sénégal : le bouye. Les élèves pourront ainsi faire le lien avec l'album Baobonbon mais aussi prendre conscience que le baobab est bel et bien une ressource naturelle importante dans l'alimentation de nombreux pays africains. Quelques recettes de cuisine : gâteau au chocolat, bouye, seront mises à disposition des enseignants.

    8. Cartes postales pédagogiques baobab

    Cette carte postale pourra servir de support pour divers projets pédagogiques, artistiques en classe.

    9. Sachet de 50 graines de baobab

    Un sachet de graines de baobab avec notice complète pour réussir la germination permettra d'aborder la croissance du baobab et le problème de regénération des forêts de baobabs au Sénégal et en Afrique. La germination en 10 à 15 jours des graines et la croissance rapide des jeunes plants avec la constitution d'un véritable petit tronc au bout de quelques semaines permet un travail complet sur quelques mois d'observation sur la croissance des jeunes arbres.

    Transversalité du projet : Rufisque-Aulnay-sous-Bois

    Ce projet pédagogique EDUCOBAOBAB s'inscrit également dans le cadre d'un protocole de coopération décentralisée signé entre la ville de Rufisque au Sénégal et la ville d'Aulnay-sous-Bois (cliquer ici pour en savoir plus). Dans ce cadre, nous proposons de mettre en place ce projet simultanément sur les 2 villes, en offrant les mallettes pédagogiques aux enseignants de Rufisque et de primaires (CP, CE1) des écoles d'Aulnay-sous-Bois.

    Des échanges, correspondances seraient donc initiés autour de ce projet. L'association INECOBA proposera dans la phase 2 du projet des animations dans les écoles d'Aulnay-sous-Bois. Le baobab de plus de 100 ans installé dans les serres municipales fera également l'objet de visites, présentations en partenariat avec le service des espaces verts qui accueille de nombreux scolaires tout au long de l'année.

    Une exposition clôturera ce projet : "Les baobabs : des géants bien mystérieux" (prêt du CIRAD) à la Maison de l'Environnement à Aulnay-sous-Bois et dans un lieu encore à définir à Rufisque au Sénégal. Une ou plusieurs visites de cette exposition seront proposées dans le cadre des activités en Ile-de-France de Nature & Découvertes.

    Résultats attendus : impact sur le public, pérennisation

    L'édition de la mallette, support pédagogique autour de ce programme, permettra de pérenniser cette action qui pourra être relayée par de nombreuses associations locales de protection de l'environnement au Sénégal qui souhaiteraient mettre en place des projets de sauvegarde de forêts de baobabs.

    Une attention particulière sera portée à l'établissement de synergies entre les partenaires institutionnels (Ministères de l'Education nationale et de l'Environnement) et ceux de la société civile (associations, amicales de quartiers, acteurs populaires,...) au niveau national et international. Le Ministre d'Etat de l'Environnement sénégalais, Mr Thierno Lo, soutient régulièrement les projets de notre association. Un relais via le Ministère de l'Environnement et de l'Education sénégalais pourra être mis en place durant la phase du projet afin de proposer la distribution d'autres mallettes dans d'autres villes du Sénégal par la suite. Des contacts ont déjà été pris en ce sens.

    Au Sénégal, la mise en place de jardins pédagogiques avec les jeunes plants de baobab proposés dans la mallette mais aussi les jeunes semis réalisés à partir des graines permettra d'initier un suivi à long terme des plantations. Les échanges entre les 2 villes (Rufisque, Aulnay-sous-Bois) initiés lors de ce projet serviront à établir une correspondance avec quelques écoles sur place sur plusieurs années.


    La lutte contre la disparition des forêts de cet arbre majestueux qu’est le baobab sous l’action de l’homme mais surtout de la désertification, ce pire fléau auquel le Sahel confronté depuis trois décennies, doit correspondre à un état d’esprit nouveau à créer dès l’enfance et à l’école même ; nouvel état d’esprit d’un citoyen écologue et environnementaliste à développer avec pertinence et persuasion par tous les moyens d’information et d’éducation. Ainsi, ce projet ambitieux et réaliste vise à amener les enfants et les adolescents à se sentir concernés et à participer pleinement à la gigantesque tâche de la restauration des forêts dans leur terroir par l’introduction de l’arbre sous diverses formes possibles. En réalité, il s’agit d’introduire dans leurs mœurs l’acte de planter un arbre et de le protéger.

  • El Ali Haïdar,ministre sénégalais de l’Ecologie et de la Protection de la nature magnifie l'importance du baobab

    Le ministre sénégalais de l’Ecologie et de la Protection de la nature, El Ali Haïdar, a magnifié, dimanche, l’importance de l’arbre, notamment le baobab, avant de signaler que l’économie du Sénégal repose « essentiellement » sur l’environnement.

    M. Haïdar s’exprimait à l’occasion de la cérémonie officielle de lancement de la journée nationale de l’arbre, célébrée dimanche dans la communauté rurale de Sandiara, dans le département de Mbour (Ouest).

    Pour l’édition 2012, l’Adansonia digitata (le baobab) a été désigné parrain de la journée de l’arbre. Le baobab est d’une utilité capitale pour l’espèce humaine.

    « De l’arbre, tout jaillira. Notre agriculture, notre élevage, entre autres, dépendent de notre environnement qui a besoin de coup de pouce des Êtres que nous sommes, pour lui permettre de se restaurer », a entonné M. Haïdar.

    « L’arbre devrait être célébré tous les jours, au lieu d’un seul jour, surtout pour nous Sénégalais. Au nord, le désert avance, au Centre et au Sud, notre forêt est agressée par les feux de brousse et les multiples pillages de certaines personnes malintentionnées, pour, parfois, des revenus économiques, hélas », a-t-il relevé.

    Selon lui, cette situation accélère la disparition de la forêt, alors que la terre est en train de se dégrader. Par conséquent, a estimé le ministre et militant écologiste, il faut œuvrer à la protection de la nature.

    « Aujourd’hui, a constaté M. Haïdar, le baobab est menacé par le fort développement de l’urbanisation, surtout au niveau de la Petite-côte ».

    Le ministre de l’Ecologie et de la Protection de la nature a invité ses compatriotes sénégalais, chacun en ce qui le concerne, à planter un arbre, afin de poursuivre l’idéal recherché dans la journée nationale de l’arbre.

    « J’appelle la jeunesse sénégalaise, le nouveau type de Sénégalais, à se comporter d’une nouvelle façon. Accompagnons notre environnement à se restaurer, plantons des arbres, pour que demain, nous ne le regrettions pas et nos enfants seront fiers, parce qu’ils auront vu l’effort de protéger cet environnement qui leur appartient », a lancé M. Haïdar. « Ensemble, battons-nous pour restaurer notre environnement. »

    D’après lui, il est bien de reboiser, mais il est aussi important d’assurer le suivi. « Il faut planter, mais il faut un accompagnement des plants, surtout contre la divagation du bétail, contre les feux de brousse (…). Ils pourront nous être utiles demain quand ils seront grands. »

    Après avoir procédé au lancement officiel de cette journée, le ministre de l’Ecologie et de la Protection de la nature a visité le lycée de Sandiara où l’écologie est au centre de l’éducation.

    Il a aussi visité une aire protégée par des groupements de femmes, notamment à Kholpa, dans la communauté rurale de Diass, la mise en défense de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) et les travaux de défense et de restauration des sols de Tchiky (Diass).

     

    Article original publié sur Le Soleil online

  • Emission ADN France 2 : Sur la cimes des baobabs (Madagascar)

    Emission ADN France 2 samedi 11 juin à 14h50

    Sur la cimes des baobabs(Madagascar)

    Avec son tronc lisse de 30 mètres de haut et ses branches qui ressemblent à des racines, le baobab est l’arbre le plus facilement reconnaissable des savanes africaines. 6 des 8 espèces de baobabs connues sont présentes dans le paradis botanique des forêts malgaches. C’est donc le lieu de prédilection de l’étude de cet arbre emblématique. Depuis quelques années, les chercheurs s’étonnent du peu de nouvelles générations de ces arbres sur l’île, qui sont pourtant largement utilisés par la population locale. Pour percer le mystère de cette lente reproduction, et éviter que le baobab ne devienne gravement menacé, les scientifiques doivent faire vite : les fleurs de baobabs ne s’ouvrent que quelques heures avant de faner ! ADN nous emmène au cœur d’une mission scientifique en pleine forêt malgache.

  • Exposition : Les baobabs : des géants bien mystérieux

    Les baobabs : des géants bien mystérieux

    Du 22 au 26 novembre 2012
    Hall d’exposition - Institut Français de Madagascar

    Entrée libre

    Savez-vous que Madagascar abrite six espèces endémiques de baobabs ? Qu’ils sont visibles depuis l’espace ? Qu’ils ont une interprétation libre de la théorie darwinienne de l’évolution ? Que leurs fleurs ne vivent qu’une nuit ? Savez-vous ce qu’est un baobab-citerne ? En connaissez-vous les mille usages ? Dans un voyage dans le temps et dans l’espace, de l’infiniment grand à l’infiniment petit, du cœur des arbres au cœur des hommes, les chercheurs et les étudiants français et malgaches vous invitent à découvrir les mystères qui entourent ces géants. Ils vous guideront dans une exposition où la science rencontrera l’art et la gastronomie afin de partager avec vous leurs découvertes… mais aussi leurs questions encore sans réponse.

    Vernissage le lundi 21 novembre à 18h

    L'association INECOBA a participé à la réalisation de 3 posters qui seront présentés lors cette exposition à l'Institut Français de Madagascar à Tananarive. Plus d'infos d'ici quelques jours !