Institut pour l'Etude et la Conservation du Baobab

L’association INECOBA s’intéresse à développer et à promouvoir tous projets qui visent à étudier, protéger et sauvegarder les baobabs qui comptent déjà 6 espèces menacées inscrites sur la liste rouge l’IUCN parmi les 8 représentées dans le monde.

PROJET : Les baobabs exceptionnels (Adansonia digitata) des Iles de la Madeleine au Sénégal, entre conservation de l'espèce et valorisation du site par l'aménagement d'un sentier écotouristique

Le Parc National des Iles de la Madeleine (PNIM) fait partie des 6 parcs nationaux que compte le Sénégal et constitue l'un des plus petits parc au monde avec ses 50 hectares. C'est en 1949 que la flore et la faune de ces îles ont été protégés par décrets avant d'être classé au titre des parcs nationaux en 1976. Le parc est constitué de 2 massifs rocheux volcaniques communément appelés "Ile aux Serpents" pour la plus importante (17 hectares, photo ci-contre) et "l'Ile Lougne" pour la plus petite (moins d'1 hectare). Ce parc a été classé comme site d'intervention prioritaire par le bureau régional du WWF, le Fond Mondial pour la Faune Sauvage et l'UICN.

Cette protection est intervenue suite à une multitude de projets (culture de légume, riz, mil, arachide - construction d'un lazaret - centre héliomarin - pierre de construction pour Gorée) qui menaçaient les nombreuses espèces végétales et animales présentes sur l'Ile aux Serpents.

Outre l'attrait ornithologique du site (nidification du phaéton - 3 sites au monde), l'île compte aujourd'hui près de 110 espèces végétales répertoriées depuis 1749 par de célèbres naturalistes, botanistes comme Michel Adanson ou encore Théodore Monod. Parmi toutes ces espèces, ce sont incontestablement les 68 baobabs présents sur l'Ile qui offrent un spectacle dès le débarquement dans la Crique Saint Hubert. Du fait de leur présence sur cette île ouverte aux vents de l'Atlantique, ces baobabs qui ne dépassent pas 4 à 5 mètres de haut, ont été contraints de se développer le plus près du sol. Ils présentent aussi un solide tronc très large et imposant qui leur permet de faire face aux plus grosses tempêtes.

Après deux missions de reconnaissance en 2007 et 2009, l'INECOBA a clairement identifié comme prioritaire cette île dans le cadre de ses actions & projets. Ainsi en juillet 2009, une première rencontre a été organisée avec la direction des Parcs Nationaux du Sénégal et le Conservateur du PNIM où s'est dégagée une volonté à développer les actions suivantes :

  • Exposition permanente autour du baobab au sein des nouveaux locaux d'accueil de la PNIM à destination de l'Ile (posters, livres, produits dérivés, projection de films,…)
  • Mise en place et développement d'un circuit écotouristique - conception d'un livret-guide
  • Développement d'un site internet d'information, communication autour de ce projet
  • Education à l'environnement en faveur de la découverte de ce patrimoine naturel à destination des lycéens et collégiens
  • Mise à disposition de petits matériels d'observation
  • Suivi scientifique de baobabs sur l'île : étude, datation, attaque de certains baobabs de l'île par le coléoptère parasite Analepte Trifasciata.

Coût estimé du projet : 35 000 - 45 000 €

Projet mis en place en collaboration avec la Direction des Parcs Nationaux du Sénégal avec l'appui scientifique et technique de l'INECOBA. Financements publics et privés.

Photos des baobabs du Parc Naturel des Iles de la Madeleine - Ile aux serpents :

1. L'un des plus imposant baobab de l'île de forme parasol
2. Les baobabs de l'île présentent une base très large, entendue qui leur permet de supporter les vents violents qui la balayent régulièrement
3. La hauteur de ces baobabs ne dépasse pas 4 à 5 m
4. Baobab sur le plateau de l'île aux serpents en feuillaison
5. Autre baobab sur le plateau de l'île
6. Baobab dans l'anse de la Crique Saint-Hubert
7. Jeune baobab présent sur la plage de la crique Saint-Hubert
8.Vue des Iles de la Madeleine depuis la côte ouest de Dakar