Institut pour l'Etude et la Conservation du Baobab

L’association INECOBA s’intéresse à développer et à promouvoir tous projets qui visent à étudier, protéger et sauvegarder les baobabs qui comptent déjà 6 espèces menacées inscrites sur la liste rouge l’IUCN parmi les 8 représentées dans le monde.

adansonia digitata

  • Le message de notre parrain : Jérôme Hutin

    "Chaque arbre vénérable provient d'une minuscule graine, qui aura mis un temps certain pour d'une part germer, puis devenir ce qu'il est: UN VENERABLE, un maître de son lieu de vie, de sa campagne, de sa forêt, de son village. Il fut un temps où le Vénérable était respecté, quand reviendra ce temps pas si lointain? Quand reviendra ce respect que les Anciens donnaient à ces Sages? Comme c'est le cas en Afrique avec les Baobabs, fromagers, tamariniers. Ces arbres là sont des lieux de palabres.

    Je fais le souhait que d'autres graines d'arbres germent et grandissent pour devenir à leur tour des VENERABLES."


    Jérôme Hutin
    le 1er Février 2008

    Commandez vite son livre : cliquer ici

  • Le Petit Prince - Prochainement sur France 3

    C’est dans le cadre du festival d’Annecy que sera donné, par France Télévisions, la première conférence de presse annonçant le lancement de la série animée. Le voile sera levé sur certains éléments de la série. La conférence est programmée pour le 9 juin 2010 et le premier épisode sera diffusé pour noël 2010 sur France 3. En tout la série comptera 52 épisodes de 26 minutes.

    Source : http://www.lepetitprince.com/actualites

    L'association INECOBA s'associe avec la succession d'Antoine Saint Exupéryet la Boutique du Petit Prince pour vous proposer prochainement des produits reprenant un extrait du livre "Le Petit Prince" bien connu en rapport avec notre association.....Vous devinez lequel ? Rendez-vous d'ici quelques semaines pour lever le mystère !

  • Le secret de vieillesse des baobabs expliqué par leur cavité

    Des chercheurs ont percé le secret de l'extraordinaire longévité des baobabs d'Afrique en s'intéressant à l'étrange cavité d'un spécimen mozambicain âgé de 900 à 1.400 ans, formé par plusieurs pousses ayant fusionné.
    Le baobab de Lebombo, emblématique des nombreux baobabs dont la silhouette massive et les branches ressemblant à des racines ornent les savanes arides du continent, affiche l'honorable circonférence de 21,44 mètres avec un grand creux à l'intérieur, selon un article publié récemment par la revue scientifique PLoS One.

    La cavité est tellement grosse que plusieurs adultes peuvent s'y tenir. Situé près du célèbre parc sud-africain Kruger, l'arbre est sur un sentier écologique fermé aux touristes.


    "Il a un aspect singulier avec de longues branches évoquant des défenses de mammouths", précisent les sept auteurs, qui ont cependant délaissé la poésie de ses branches pour effectuer un carottage du tronc à l'aide d'une petite foreuse.
    Les recherches ont démarré en 2005 pour "comprendre les aspects controversés ou méconnus de l'architecture, de la croissance et de l'âge du baobab", en latin "Adansonia Digitata".
    Sept échantillons ont été collectés, trois depuis l'intérieur de la cavité, et quatre en forant depuis le pourtour extérieur du tronc.
    Normalement, la partie la plus âgée d'un arbre est le coeur, pour rajeunir à mesure que l'on va vers l'écorce. Mais là, surprise, la datation au carbone a fait apparaître la partie la plus âgée du baobab au bout d'un échantillon prélevé depuis le creux de l'arbre.
    "L'augmentation de l'âge observée sur les échantillons à mesure que l'on forait depuis les parois du creux de l'arbre vers l'intérieur du tronc a été la première grande anomalie que nous avons trouvé grâce à notre campagne de datation carbone sur le baobab de Lebombo", soulignent les auteurs.
    "La deuxième anomalie significative était que les anneaux intérieurs des échantillons prélevées depuis la cavité (...) étaient vieux de plusieurs centaines d'années au lieu d'être très jeunes", ajoutent-ils.
    "La seule explication possible pour cette découverte est que ces cavités, que nous appelons fausses cavités, sont en réalité des espaces naturellement vides (qui n'ont jamais été remplis par du bois) entre plusieurs pousses disposées suivant une forme circulaire et qui ont fusionné", estiment-ils.
    L'exercice de datation au carbone a été répété sur d'autres baobabs à fausse cavité, aboutissant à la même conclusion. "Nous avons trouvé que cette nouvelle architecture permet aux baobabs d'atteindre une taille plus large et un âge plus avancé", soulignent les auteurs.
    Quant au baobab de Lebombo, cette recherche le fait entrer au panthéon des plus vieux arbres du continent: son apparition remonterait à l'an 600, ce qui en fait "l'un des plus vieux baobabs d'Afrique".

    Aline Ra naivoson - Le Parisien

  • Les ateliers proposés en mai 2010 labelisés Année Internationale de la Biodiversité

    Dans le cadre de la Fête de la Nature (19-23 mai 2010), l'association animera plusieurs ateliers au magasin Nature & Découverte du centre commerciel Parinor le mercredi 19 mai et samedi 22 mai de 14 h à 17 heures.

    Ces ateliers se sont vus attribuer le label "Année internationale de la biodiversité 2010" par Ministère de l'Écologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer.

     

    Retrouvez le programme officiel des manifestations en cliquant ici : Biodiversité 2010

     

    Il sera possible de se pré-inscrire aux ateliers de 30 minutes qui se dérouleront à 14h00, 15h00 et 16h00. Au programme, conférence-projection autour de la découverte de l'arbre (histoire, botanique, utilisations) et dégustation de produits dérivés du baobab : pulpe de fruit de baobab, confiture,....

  • Les baobabs : des géants bien mystérieux

    A la demande de l’Institut français de Madagascar, le Cirad a réalisé une superbe exposition sur les baobabs qui se tiendra à Antananarivo du 21 au 26 novembre 2011.

    Les baobabs appartiennent au patrimoine de l’Humanité et Madagascar en est le dépositaire puisque sept des huit espèces actuellement connues sont abritées par les forêts sèches de la Grande Ile. Mais, paradoxalement, ces espèces emblématiques ont été peu étudiées et sont encore mal connues d’un point de vue scientifique. Ce défaut d’information limite la pertinence des actions de conservation et de gestion durable des baobabs et des écosystèmes qui les abritent permettant de transmettre ce patrimoine aux générations futures.

    C’est pourquoi, une équipe de chercheurs associant le Cirad, l’université d’Antananarivo et le Fofifa, en partenariat avec Madagascar National Parks et l’ONG Fanamby développe depuis six ans, un  projet de recherche multidisciplinaire consacré aux baobabs malgaches.

    Durant une semaine, les chercheurs et les étudiants se proposent de faire un point sur leurs travaux pour le grand public. Par une exposition interactive intitulée « Les baobabs, des géants bien mystérieux », ils feront découvrir les mystères que cachent ces géants. Ils guideront jeunes et moins jeunes dans une exposition où la science rencontrera l’art et la gastronomie afin de partager leurs découvertes… mais aussi leurs questions encore sans réponse.

    Cette exposition, réalisée avec le soutien de l’Institut français de Madagascar, sera ensuite diffusée dans les écoles et les alliances françaises de Madagascar. Une présentation est également prévue à la Réunion.

    Article publié sur le site internet du cirad : cliquer ici
    L'association INECOBA a participé à la réalisation de 3 posters qui seront présentés lors cette exposition à l'Institut Français de Madagascar à Tananarive.
  • Les baobabs amoureux

    C'est l'histoire d'un baobab qui se sentait seul... Qui aurait pu imaginer que deux arbres puissent un jour se rencontrer ? Les baobabs amoureux existent vraiment à Madagascar... L'auteur a imaginé cette belle légende des arbres qui s'aiment et on a vraiment envie d'y croire ! Ce petit baobab est sauvé de sa solitude par une petite fille et un oiseau. une histoire d'amour, de nature, de partage et de voyage...

    Livre pour enfant ! Disponible sur Amazon au prix de 14.46 €

     

  • Les baobabs dans nos DOM et COM

    Pourquoi une association française s'intéresse t'elle aux Baobabs ?

    Baobab rime avec Afrique, omniprésent dans les paysages de savane et Madagascar, l'île berceau de l'espèce qui réunit 6 espèces endémiques sur les 8 représentées dans le monde, bien loin donc de notre métropole... Mais hors métropole si on vous dit qu'après Madagascar, c'est Mayotte, collectivité d'Outre Mer, ce petit bout de terre française qui est le second territoire en terme de biodiversité de l'espèce. Pourquoi ? Parce ce que le baobab est y représenté par 2 espèces indigènes : A. digitata et A. madagascariensis (ce dernier étant même aujourd'hui protégé par arrêté préfectoral) contrairement à l'ensemble du continent africain où l'on retrouve une seule et même espèce A. digitata. Citons aussi la Guadeloupe, département d'Outre Mer où les rares baobabs encore présents sont menacés par différents projets d'aménagement. Notre association se veut aussi d'être présente pour défendre la biodiversité de nos DOM et COM bien souvent oublié.


     

    L'un des plus imposants baobab (A. digitata) à Mayotte.

     

  • Les baobabs de Guadeloupe

    Et oui, il y a bien des baobabs en France !! les seuls que vous pouvez observer en extérieur si trouvent dans nos DOM/COM. On les trouve à la fois à la Réunion et à Mayotte mais aussi dans les Antilles.

    A la Martinique et en Guadeloupe, les baobabs présents ne sont pas endémiques, ils ont été introduits par l'homme et se sont bien acclimatés. En Guadeloupe, les baobabs sont rares mais ils existent bien :

    • Le baobab remarquable à Grands-Fonds

    Probablement le plus gros de Guadeloupe ! Celui-ci se trouve sur un terrain privé dont l'accès, de ce fait, n'est pas autorisé.

    • Baobab de Saint-Martin - Route de Bellevue

    • Baobab à proximité de l'Archipel à Basse-Terre - Si vous connaissez l'endroit exact, merci de nous contacter par mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

    • Baobab de l'Hôtel de ville sur la commune du Gosier - Abattu en 2007 

    Lire l'article relatif : La destruction du Baobab de la place de la Mairie du Gosier : le patrimoine guadeloupéen en danger

    Si vous connaissez d'autres baobabs en Guadeloupe, vous pouvez nous écrire et envoyer vos photos à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

  • Les baobabs du Sri Lanka sur l'île de Mannar

    Introduction

    Parmi les huit espèces de baobab dans le monde, cet arbre est présent et endémique en Afrique, dans le nord-ouest de l'Australie dans la région de Kimberley et bien sûr à Madagascar où l'on dénombre six espèces. C'est pourquoi Madagascar est identifié par certains comme le berceau des baobabs. On rencontre des baobabs introduits dans plusieurs régions du monde dans nos DOM, COM (Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Mayotte) mais aussi en Inde et au Sri Lanka.

    Au Sri Lanka, la présence de baobab a été décrite pour la première fois autour de Jaffna mais aussi près de Puttalam en 1848; depuis ces baobabs ont disparus. Il y avait au moins 60 arbres. Aujourd'hui, le baobab est l'un des arbres protégés au Sri Lanka en raison de sa rareté.

     

    Les baobabs de Mannar

    L'Ile de Mannar est unique dans sa végétation et la faune contrastant avec le reste du Sri Lanka. Cette île d'une superficie de 117 km² se trouve entourée d'une mer peu profonde connue sous le nom du détroit de Palk face de la côte nord-ouest du Sri Lanka. Il relie le Sri Lanka avec le sud de l'Inde le long d'un banc de sable peu profond connu comme le pont d'Adam. Les précipitations annuelles varient entre 890-1270 mm et ont principalement lieu durant la période de moisson de décembre à février qui est suivie d'une longue période de sécheresse.

    L'île de Mannar est l'un des rares endroits au Sri Lanka où les baobabs se développent; ils semblerait que leur introduction soit lié à la présence de marchands arabes il y a plusieurs siècles qui nourrissaient les chameaux qui stationnés à l'époque dans la région avec les feuilles de baobab. Aujourd'hui, le baobab apparaît en nombre significatif dans cette île. Selon une étude réalisée en 2003, il y a environ 40 baobabs répertorié au Sri Lanka dont 34 ont été identifiés et mesurés à Mannar (télécharger l'article de cette étude ici dans la partie "Derniers documents à télécharger"). La taille de ces baobabs sur la base du périmètre à hauteur de poitrine varient de 1,9 m à 19,4 m avec une moyenne de 9,5 m. Contrairement aux baobabs africains qui sont connus pour atteindre des hauteurs comprises entre 18-25 m, presque tous les arbres de Mannar ont moins de 9 m de hauteur : 50% de ces baobabs atteignent 5 à 9,9 m de haut. Certains baobabs ont été plantés délibérément mais d'autres se sont reproduits naturellement.

    Baobab sur l'île de Mannar

    Aucune datation carbone 14 n'a été réalisée sur ces baobabs, le plus vieux semble être celui de Palimunai estimé autour de 700 ans.

    Conservation et protection des baobabs au Sri Lanka

    Le baobab n'est pas endémique au Sri Lanka. En dépit d'être une espèce exotique introduite, il est protégé étant donné sa rareté et sa distribution limitée. Alors qu'il a presque disparu des régions où il a été décrit pour la première fois, sur l'île de Mannar, on compte pas moins de 34 arbres. Bien que les graines du baobab peuvent germer, peu de jeunes plants sont visibles. Dr Henry Trimen est venu à la conclusion que le bétail serait à l'origine de la non-regénération. Etant donné le grand nombre de bovins, chèvres et  ânes que l'île de Mannar supporte, il est probable que la plupart des jeunes plants de baobab ne pourraient pas survivre sous la pression du pâturage excessif. Dans le climat aride de Mannar, de nombreuses plantes dans le sous-bois ont évolué en s'armant épines pour se protéger contre ces "brouteurs", les jeunes plants de baobab n'ont pas de défense….

    Une menace potentielle pour l'avenir de ces baobabs peut provenir d'une hausse rapide de la population humaine, la propagation de l'agriculture sédentaire, le développement de maladies ainsi que la construction d'ambitieux équipements touristiques. Le baobab est devenu une composante évidente de la diversité biologique des zones côtières de Mannar et de sa capacité à s'adapter aux dures conditions qui règnent dans cette île.

    Baobab à Jaffna

    © Association INECOBA - Mai 2011 - Tous droits réservés

  • Les baobabs exceptionnels (Adansonia digitata) des Iles de la Madeleine au Sénégal

    PROJET : Les baobabs exceptionnels (Adansonia digitata) des Iles de la Madeleine au Sénégal, entre conservation de l'espèce et valorisation du site par l'aménagement d'un sentier écotouristique

    Le Parc National des Iles de la Madeleine (PNIM) fait partie des 6 parcs nationaux que compte le Sénégal et constitue l'un des plus petits parc au monde avec ses 50 hectares. C'est en 1949 que la flore et la faune de ces îles ont été protégés par décrets avant d'être classé au titre des parcs nationaux en 1976. Le parc est constitué de 2 massifs rocheux volcaniques communément appelés "Ile aux Serpents" pour la plus importante (17 hectares, photo ci-contre) et "l'Ile Lougne" pour la plus petite (moins d'1 hectare). Ce parc a été classé comme site d'intervention prioritaire par le bureau régional du WWF, le Fond Mondial pour la Faune Sauvage et l'UICN.

    Cette protection est intervenue suite à une multitude de projets (culture de légume, riz, mil, arachide - construction d'un lazaret - centre héliomarin - pierre de construction pour Gorée) qui menaçaient les nombreuses espèces végétales et animales présentes sur l'Ile aux Serpents.

    Outre l'attrait ornithologique du site (nidification du phaéton - 3 sites au monde), l'île compte aujourd'hui près de 110 espèces végétales répertoriées depuis 1749 par decélèbres naturalistes, botanistes comme Michel Adanson ou encore Théodore Monod. Parmi toutes ces espèces, ce sont incontestablement les 68 baobabs présents sur l'Ile qui offrent un spectacle dès le débarquement dans la Crique Saint Hubert. Du fait de leur présence sur cette île ouverte aux vents de l'Atlantique, ces baobabs qui ne dépassent pas 4 à 5 mètres de haut, ont été contraints de se développer le plus près du sol. Ils présentent aussi un solide tronc très large et imposant qui leur permet de faire face aux plus grosses tempêtes.

    Après deux missions de reconnaissance en 2007 et 2009, l'INECOBA a clairement identifié comme prioritaire cette île dans le cadre de ses actions & projets. Ainsi en juillet 2009, une première rencontre a été organisée avec la direction des Parcs Nationaux du Sénégal et le Conservateur du PNIM où s'est dégagée une volonté à développer les actions suivantes :

    • Exposition permanente autour du baobab au sein des nouveaux locaux d'accueil de la PNIM à destination de l'Ile (posters, livres, produits dérivés, projection de films,…)
    • Mise en place et développement d'un circuit écotouristique - conception d'un livret-guide
    • Développement d'un site internet d'information, communication autour de ce projet
    • Education à l'environnement en faveur de la découverte de ce patrimoine naturel à destination des lycéens et collégiens
    • Mise à disposition de petits matériels d'observation
    • Suivi scientifique de baobabs sur l'île : étude, datation, attaque de certains baobabs de l'île par le coléoptère parasite Analepte Trifasciata.

    Coût estimé du projet : 35 000 - 45 000 €

    Projet mis en place en collaboration avec la Direction des Parcs Nationaux du Sénégal avec l'appui scientifique et technique de l'INECOBA. Financements publics et privés.

    Photos des baobabs du Parc Naturel des Iles de la Madeleine - Ile aux serpents :

    1. L'un des plus imposant baobab de l'île de forme parasol
    2. Les baobabs de l'île présentent une base très large, entendue qui leur permet de supporter les vents violents qui la balayent régulièrement
    3. La hauteur de ces baobabs ne dépasse pas 4 à 5 m
    4. Baobab sur le plateau de l'île aux serpents en feuillaison
    5. Autre baobab sur le plateau de l'île
    6. Baobab dans l'anse de la Crique Saint-Hubert
    7. Jeune baobab présent sur la plage de la crique Saint-Hubert
    8.Vue des Iles de la Madeleine depuis la côte ouest de Dakar

  • Les baobabs se meurent...

    Les baobabs se meurent…

    Naguère, on se ressourçait à nos pieds
    Aujourd’hui on arrache nos feuilles
    Demain nous ne serons plus…

    Il n’y a pas si longtemps
    J’étais le grand baobab du village,
    Un repère dans le paysage de la brousse…
    Nombreux venaient s’asseoir à mes pieds
    À l’ombre de mes branches feuillues,
    Ils prenaient le temps de s’arrêter
    De parler et d’échanger…
    Je les écoutais, attentif à leur quotidien
    Parfois je leur soufflais quelques bribes
    De la mémoire du temps…
    Ils repartaient, plus sereins, reposés
    Plus légers plus heureux
    Remplis de la douceur d’avoir rétabli le contact
    Avec la terre et sa création…

    Naguère, on se ressourçait à nos pieds
    Aujourd’hui on arrache nos feuilles
    Demain nous ne serons plus…

    Maintenant, on ne s’adosse plus à mon tronc,
    Dès la sortie de mes premières feuilles
    On me grimpe dessus afin de mieux les arracher
    Même s’il faut pour cela couper mes jeunes rameaux…
    À ces nombreuses déchirures
    S’ajoute celle de n’être plus écouté, entendu et compris…
    Sans feuilles je ne peux plus m’abreuver
    De la puissante énergie de notre frère Soleil

    Je ne fais plus d’ombre,
    La terre et mon écorce surchauffent
    Mes amis les oiseaux ne me visitent plus.
    Je ne porte plus de fleurs ni de graines
    Le processus de reproduction est interrompu,
    Le futur de mon espèce est bien incertain…
    Ces feuilles que je laissais aller généreusement
    Au fil des saisons, sont devenues monnaie d’échange…
    Aucune ne m’est laissée, elles sont trop prisées
    Par les commerçants et les gens des villes
    Qui se régalent des saveurs que j’ajoute à leurs plats…

    Naguère, on se ressourçait à nos pieds
    Aujourd’hui on arrache nos feuilles
    Demain nous ne serons plus…

    Étranges humains qui, par cupidité ou ignorance
    Épuisent la ressource qui les nourrit
    Sans respecter sa croissance et ses rythmes,


    Étranges humains qui, même dans la brousse sahélienne
    Ont rompu leurs liens profonds avec la terre et les plantes...
    Étranges humains qui ne prennent plus le temps
    De s’arrêter, d’écouter et sentir, de se ressourcer…


    Mon esprit est devenu plus léger
    Mon corps desséché le retient de moins en moins,
    J’ai pu ainsi visiter le sahel et mes frères baobabs…
    Je ne suis pas le seul à périr lentement,
    De plus anciens que moi et même des jeunes
    Sont dans la souffrance, sans feuilles et sans fruits,
    Ils ont eux aussi perdu de grosses branches…

    Naguère, on se ressourçait à nos pieds
    Aujourd’hui on arrache nos feuilles
    Demain nous ne serons plus…


    Triste destin des baobabs,
    Asphyxie de géants africains,
    Signe d’un temps, fin d’un cycle,
    Maladie de la brousse, de la planète et des ses habitants,
    Des racines se sont coupées, l’irréversible semble s’installer…


    J’étais le grand baobab du village,
    Un repère dans le paysage du sahel,
    Je ne suis plus qu’un amoncellement informe de bois,
    Mes fibres vont retourner à la terre
    Qui m’a si généreusement supporté
    Durant ma longue existence…
    Je suis triste, car ce ne sont pas les années
    Mais les humains qui ont eu raison de moi…
    Ceux que j’ai longtemps aimés, écoutés et protégés
    M’ont arraché à la vie, feuille par feuille…


    Naguère, on se ressourçait à nos pieds
    Aujourd’hui on arrache encore nos feuilles
    Demain est arrivé car je ne suis plus,
    Demain est arrivé car beaucoup avec moi ne sont plus…

    J’étais le grand baobab du village,
    Un repère dans le paysage du sahel
    Un lieu de ressourcement et de paix…

    Tiawa, Niger, le jour de Pâques 2010, François Clavel Gay.
    Sur les photos, le même baobab en 2007 et en 2010 (photos de François Clavel Gay)

  • Les chercheurs du CIRAD nous dévoilent les secrets de la biologie du baobab

    Nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir ce reportage de universcience.tv dansle cadre de la série Des idées pleins la Tech'.

    À Madagascar, les six espèces endémiques de baobab sont menacées de disparition. Leur régénération en milieu naturel est quasi nulle. Pour pénétrer dans les secrets de la biologie du baobab, des chercheurs du Cirad utilisent le nec plus ultra du matériel d'imagerie scientifique, la plate-forme d'histocytologie et d'imagerie cellulaire végétale (PHIV) à Montpellier.

  • Les partenaires de l'INECOBA

    Après un peu plus de 6 mois de fonctionnement, l'INECOBA est soutenu par quelques sociétés que nous tenons à remercier ici :

    - La société Baobab company

    Baobab Company est une marque de Tee-shirt et de prêt-à-porter née dans l’océan indien lors de l’année 1995.

    - La société Végétaux d'Ailleurs International

    Végétaux d'Ailleurs International pratique le commerce équitable depuis de nombreuses années afin de permettre à ses salariés de vivre convenablement en leur garantissant un revenu “juste”, tout particulièrement pour les femmes et les personnes vivant dans le besoin, mais aussi de protéger les enfants de toute exploitation.

  • Les Sphingidae, probables pollinisateurs des baobabs malgaches (revue Bois et Forêts des Tropiques, n°307 - 2011)

    Résumé (revue Bois et Forêt des Tropiques, 2011, n°307 - 1)

    Des comparaisons phénologiques et morphologiques des fleurs des six espèces de baobabs, Adansonia spp., endémiques de Madagascar et une étude des insectes visiteurs de ces fleurs ont été menées in situ afin d’identifier les pollinisateurs possibles de ces arbres. Les baobabs malgaches sont regroupés en deux sections en fonction de la longueur de l’androcée (tube pollinique plus filet des étamines)e: les Longitubae, A. za, A. rubrostipa, A. madagascariensis et A. perrieri, dont l’androcée varie de 110 à 277 mm de long, et les Brevitubae, A. grandidieri, A. suarezensis, ayant des androcées beaucoup plus courtes (de 45 à 79 mm de long). Les baobabs des deux sections ont des pollens de type zoophile e: grande taille, paroi externe verruqueuse et revêtue d’une substance collante. Une corrélation entre la longueur des trompes des Sphingidae butinant les fleurs des baobabs et la taille de l’androcée apparaît comme un critère déterminant pour qu’une espèce visiteuse des fleurs puisse avoir une fonction de pollinisateur. Quatre espèces de Sphingidae, Agrius convolvuli, Coelonia solani, Xanthopan morgani et C. fulvinotata, ont une trompe de longueur supérieure à 110 mm qui leur permettrait d’assurer la pollinisation des Longitubaee; mais seules les deux premières espèces ont été observées sur les fleurs. Chez les Brevitubae, les Sphingidae ayant une trompe comprise entre 45 et 70 mm, comme Nephele comma, observé sur A. grandidieri, auraient la possibilité de féconder les fleurs. Cela est confirmé par la présence de grains de pollen de baobab sur le corps de certains Sphingidae capturés sur les fleurs. Les Longitubae pourraient être des espèces à pollinisation strictement sphingophile, tandis que les Brevitubae ont des fleurs dont la morphologie montrerait une adaptation à la pollinisation par les chauves-souris mais aussi par certains Sphingidae.

    Adansonia rubrostipa près d’Ifaty.

    Photo E. Rasoamanana

    ACHETEZ CE NUMÉRO (version imprimée)


    AUTEUR(S)
    P.RYCKEWAERT, O.RAZANAMARO, E.RASOAMANANA, T.RAKOTOARIMIHAJA, P.RAMAVOVOLOLONA, P.DANTHU

  • Les suprenants baobabs de Mandu en Inde

    Mândû ou Mândûgârh est un site fortifié depuis le VIe siècle, perché à 600 m d'altitude entouré de failles rocheuses dans les monts Vindhya, à environ 90 km de la ville d'Indore dans la région Malwa de Madhya Pradesh. Le sommet de la colline est ceinturé d'une muraille de près de 10 km de long. C’est dans cet endroit complétement atypique en Inde que pousse des baobabs !

    Ces baobabs sont même devenus une attraction pour les touristes surpris de découvrir ces arbres en Inde...Quelques baobabs sont signalés en Inde comme dans la ville de Mumbai (au zoo de Byculla) et le long de la côte de Maharashtra Gujarat mais cela ne représente que quelques individus. A Mândû, on compte plusieurs centaines de baobab dont certains ont des dimensions bien honorables.

     

    Alors comment ces arbres originaires d'Afrique sont ils arrivés dans cette région de l'Inde ? L'histoire locale retient que les califes d'Egypte ont échangé des cadeaux avec les sultans de Mandu au cours du XIVème siècle. Les sultans de Mandu ont envoyé des perroquets parlants auxquels les califes égyptiens ont répondu en envoyant des graines et jeunes arbres de baobab. Ils ont été alors plantés par les sultans dans le sol rocheux de Mandu il y a 500 ans.  Aujourd'hui, ces baobabs ont bien prospéré et se retrouvent tout autour de la ville.

    A la sortie de l'ancien palais de l'Islam Ashrafi Mahal à Mandu, de nombreux vendeurs proposent des "Khorasani Imli", qui sont tout simplement les fruits du baobab. Ces fruits sont localement consommés comme ils le sont en Afrique.

  • Les valeurs symboliques et culturelles du baobab au Bénin

    En dehors des utilisations thérapeutiques et alimentaires, le baobab est présenté comme un arbre fétiche, sacré, déifié et plein de mystères qui fait l’objet de culte et qui est hautement valorisé et respecté par les populations rurales. En effet, la représentation mythique et religieuse ainsi que les différentes valeurs culturelles attribuées au baobab sont reconnues comme telles par l’ensemble des groupes ethniques du Bénin, notamment les Fon du Sud qui entourent l’espèce d’un grand mythe. Pour ces derniers, tous les pieds de baobab servent d’abris aux mauvais esprits et par conséquent font le plus souvent l’objet d’une méfiance. Ceci explique d’ailleurs l’insuffisance des connaissances endogènes par les populations de cette localité du Bénin par rapport aux autres localités de la partie septentrionale où l’espèce est parfois liée à la vie de certaines couches socio-culturelle.

    En milieu Otamari, le caractère divin ou non de l’arbre n’est révélé que par la consultation du « fa » qui précise le sacrifice correspondant qui varie en fonction des arbres. Parfois le caractère divin du baobab se révèle au propriétaire qui va consulter le «fa» à la suite d’un malaise ou d’un événement fâcheux dans la maison. Tous les baobabs ne sont donc pas des divinités. Ceux qui le sont se matérialisent par des morceaux de bois de Diospyros mespiliformis ou de Gardenia erubescens et/ou des morceaux de pierres. Chez les Dendi et Djerma (Nord-Bénin), les populations organisent chaque année un rituel autour des pieds de baobab sacrés, en début de la compagne agricole pour invoquer les dieux de la pluie. En milieu Otamari, au début de chaque saison de travaux champêtres, une partie des semences est présentée à ces baobabs divins pour demander leur clémence afin que la saison soit bonne. Ce même rituel est organisé lorsque les populations se trouvent dans des situations extrêmement difficiles (épidémies de maladies, sécheresse ou un malheur quelconque). A la fin de la cérémonie, un sacrifice est fait, en immolant à l’arbre un mouton blanc qu’on égorge ou un chien noir ou encore une vache noire.

    Chez les Djerma, chaque guérisseur traditionnel a son pied de baobab fétiche où il fait régulièrement ses consultations. Le baobab intervient également dans les cérémonies de mariages et de baptêmes. Ainsi la pulpe et les feuilles de baobab sont souvent utilisées pour la préparation des différents mets à servir aux invités lors des cérémonies. En milieu Tchanga, après le décès des personnes très âgées c’est toute la grande famille qui doit se laver pendant une semaine avec une décoction de l’écorce de baobab pour conjurer les mauvais esprits. La culture Otamari accorde aussi une place de choix au baobab dans bon nombre de cérémonies traditionnelles. Le « Dikou » est une cérémonie d’enlèvement de deuil au cours de laquelle un morceau de branche de baobab bien emballé représente le défunt. Ce morceau de branche qui sera enterré reçoit les mêmes honneurs que le corps du défunt. Aussi, les cérémonies d’initiation du jeune Otamari (Difôni) et de la jeune Otamari (Dikountri) ont aussi lieu au pied d’un baobab. Il faut préciser que ces deux cérémonies d’initiation sont des fêtes très importantes dans la tradition Otamari.

    Extrait de l'article "Connaissances ethnobotaniques et valorisation du baobab (Adansonia digitata) pour la sécurité alimentaire des populations rurales au Bénin" - A.E. Assogbadjo, J.T. C. Codjia, B. Sinsin, P. Van Damme - Plant genetic resources and food security in West and Central Africa - Télécharger l'article complet ici :  cliquer ici

  • Livre et conte "Le Baobab" - Louis Stowell

    Ce livre "Le Baobab" destiné aux enfants vient de sortir en Français. Inspiré d’un conte d’Afrique du Sud, ce livre raconte pourquoi, selon un mythe, il a cette apparence si étrange, comme s’il avait des racines en l’air.

    Vous pouvez le commander au prix de 5.65 euros chez Amazon. La livraison est offert. Cliquer ici pour commander ce livre chez Amazon

    Sur le site de Neoplanete, Daphné Victor nous conte cette histoire. Vous pouvez également télécharger et écouter ce conte ici : cliquer ici

    Cliquer ici pour commander ce livre chez Amazon

     

  • Madagascar : Le baobab et le champignon - Sciences au Sud n°58 - IRD

    La symbiose avec des champignons dits mycorhiziens pourrait sauver les baobabs de Madagascar. Des travaux qui s'inscrivent dans le cadre d'une collaboration franco-malgache.

    Les majestueux baobabs malgaches ne feront pas mentir le proverbe de La Fontaine « On a souvent besoin d’un plus petit que soi ». Ainsi des champignons microscopiques se trouvant dans le sol sont mobilisés par des chercheurs du Centre National de Recherche sur l’Environnement (Madagascar) et de l’IRD1 pour assurer la pérennité des populations de ces arbres. « La microflore du sol joue un rôle fondamental dans le développement des jeunes plantules d’arbres en améliorant leur nutrition minérale et hydrique », rappelle Robin Duponnois,microbiologiste à l’IRD. Ainsi les plantes qui acceptent d’associer leurs racines à des champignons « mycorhiziens » bénéficient d’un coup de pouce très efficace. Cette association particulière est appelée symbiose mycorhizienne. Le plus petit des deux associés, ici le champignon, est alors appelé symbiote. Dans le cas des baobabs, encore fallait-il définir quels champignons étaient en jeu.

    L’enquête menée dans trois sites et sur cinq espèces de baobabs2 a permis de lever le doute. « Nous avons déterminé la structure des peuplements de champignons mycorhiziens associés à ces différentes espèces », rapporte le chercheur. Dans l’objectif d’optimiser la production de jeunes baobabs, deux méthodes ont ensuite été testées dans les pépinières forestières.

    La première se base sur la collecte d’échantillons de symbiotes fongiques. Ceux-ci sont multipliés puis inoculés aux plants. L’opération améliore significativement leur croissance. Toutefois, la production de champignons prêts à être inoculés reste coûteuse, ce qui en limite l’intérêt. D’où le recours à la seconde technique qui fait appel à l’utilisation de plantes accompagnatrices, appelées aussi plantes nurses. « Ces dernières3 sont naturellement des agents multiplicateurs des champignons recherchés qui se répandent dans le sol et mycorhizent l’autre plante de la co-culture, le baobab », poursuit Robin Duponnois.

    Contrat Creative Commons
    Ce(tte) oeuvre est mise à disposition selon les termes de laLicence Creative Commons Paternité

    Les résultats en termes de développement des jeunes baobabs sont comparables à ceux obtenus par la première méthode. Tandis que l’inoculation massive par une seule souche fragilise les équilibres microbiens, les plantes nurses favorisent la multiplication de l'ensemble des champignons présents dans le sol, participant ainsi à sa diversité. En outre, cette seconde méthode est plus accessible aux plans technologique et financier. Les scientifiques ont donc retenu ce protocole pour améliorer les performances des plantations de ces espèces emblématiques de la Grande Île.

    Face à la surexploitation des ressources forestières et à une faible régénération naturelle des populations, les partenaires malgaches peuvent compter sur leur allié microscopique pour relever le défi…

    1. Dans le cadre des activités menées à Madagascar par la Jeune Équipe Associée. IRD « Madasym » associant le Laboratoire des Symbioses Tropicales & Méditerranéennes et le Laboratoire de Microbiologie de l’Environnement, dirigé par Heriniaina Ramanankierana.
    2. Adansonia digitata, A. grandidieri, A. madagascariensis, A. rubrostipa et A. za.
    3. Commiphora guillaumurii, Dalbergia adansonoides

    Cet article a été publié dans le journal de l'IRD - Sciences au Sud n°58 - Cliquer ici pour télécharger ce journal et voir les images liées à cet article

  • Magasin Artisans du Monde - 5ème Paris - Commerce équitable ou arnaque ?

    L'association INECOBA distribue quelques produits sur Paris et s'est rapproché depuis quelques années de l'enseigne Artisans du Monde, en particulier du magasin situé rue Claude Bernard dans le 5ème.

    Artisans du Monde se veut être un réseau de distribution associatif et militant, Artisans du Monde défend depuis 35 ans une vision engagée du commerce équitable. Le commerce équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l'objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète.

    Le magasin du 5ème arrondissement de Paris manque clairement de transparence puisque les factures des producteurs, vendeurs sont réglés de manière très aléatoires....après de nombreuses relances ce que va bien entendu à l'encontre de la déontologie de ce réseau de magasin. Les clients pensent ainsi agir pour un commerce équitable avec les producteurs sélectionnés, ce qui n'est pas le cas dans ce magasin...il y a donc incontestablement tromperie !

    Compte tenu du non-règlement de plusieurs factures depuis septembre 2010, l'association a décidé de ne plus proposer de produits et d'engager de démarches administratives contre le gérant de ce magasin.

    **********************

    Nous vous invitons à lire l'excellent article publié sur le site internet Etikinfo.orgqui explique que les magasins Artisans du Monde Paris 5, Paris 13 et Paris 18 ont été exclus du réseau Artisans du Monde suite à l'AG 2010. Les 3 boutiques exclues étaient toutes endettées. A l'heure actuelle, Paris 13 et Paris 18 ont d'ailleurs fait faillite. Mais surtout, elles étaient toutes gérées par la même personne. C'est cette personne qui a conduit ces 3 boutiques à leur perte. Endettement auprès de Solidar'monde, retard récurrent pour la cotisation à la Fédération Artisans du Monde, manque de transparence, tous ces symptômes étaient présents dès 2007...lire la suite ici

    Notre association collabore toujours et avec plaisir avec certains magasins Artisans du Monde sur Paris, par exemple avec l'organisation d'une soirée dans le magasin du XIVème en juin 2011. Notre démarche était de dénoncer la mauvaise gestion d'un magasin et seulement celui-ci, qui de plus a été sanctionné pour le réseau Artisans du Monde, démontrant ainsi clairement la transparence, les valeurs morales et éthiques de l'ensemble des magasins Artisans du Monde.

  • Mal connu et menacé, le baobab mérite de l’attention

    Il existe huit espèces de baobabs recensées dans le monde : l’ une vit sur le continent africain, une autre pousse en Australie, et six sont présentes strictement à Madagascar. Les baobabs malgaches sont donc uniques, à l’image de 80% de la faune et de la flore insulaire. Comme beaucoup d’espèces malgaches, ces arbres sont aujourd’hui menacés par une déforestation intensive même si, en raison du peu d’usage dont les populations autochtones en font, les baobabs ont échappé à un abattage massif. Il n’en demeure pas moins que deux espèces sont en voie d’extinction et, pour assurer leur survie, les botanistes envisagent d’en préserver les graines dans des banques.

    Le baobab est mal connu car il a été très peu étudié et, aujourd’hui, au moment où il disparaît de son aire de répartition, on se perd en conjectures sur les causes de cette disparition. Pascal Danthu, directeur de l’Unité de Recherche en Partenariat Forêts et Biodiversité, au Cirad, animait à Madagascar, en décembre 2007, un atelier sur la préservation des baobabs. Reportage avec le concours de Jean-Michel Léong Pock Sy, généticien des baobabs, de l’Université d’Antananarivo.

    Tous les baobabs appartiennent à l’espèce Adansonia (du nom de Michel Adanson -1727-1806-, botaniste et explorateur français qui a décrit l’Adansonia Digitata, le baobab africain), et à la famille des malvacées; mais les baobabs malgaches sont bien différents de leurs cousins du continent.

    Depuis la séparation du super-continent préhistorique, le Gondwana, il y a quelques 160 millions d’années, l’île de Madagascar est restée isolée du continent africain. Cette situation a conduit les espèces à se différencier, en s’adaptant à des écosystèmes particuliers. Ce phénomène est accentué par l’existence de plateaux au centre de l’île, qui forment une barrière infranchissable entre la côte ouest et la côte est.

    Un arbre étrange et solitaire…

    Les six espèces de baobabs malgaches vivent isolées, chacune dans un écosystème bien particulier :

    • L’immense et magnifique Adansonia Grandidieri , qui mesure entre 30 m et 40 mètres de haut et dont le tronc atteint les 3 m de diamètre, vit dans les forêts sèches de l’ouest de l’île, dans la région de Morondava.
    • Le Madagascariensis a un tronc cylindrique, voire conique, et sa fleur est rouge foncé, contrairement à ses congénères dont les fleurs sont jaunes ou blanches. On le trouve dans le nord de l’île et dans la région de Majunga.
    • Le Pérrieri , qui peut atteindre plus de 30 mètres de hauteur, est, avec le Suarezensis, le plus menacé ; tous deux sont localisés très étroitement dans la région d’Antsirana au nord de l’île. Le plus petit des baobabs qui mesure moins de 4 m à 5 mètres de haut, à peine un arbre… – est le Rubrostipa : il ressemble vraiment à une bouteille avec son tronc tout rond, resserré au départ des branches.
    • Quant au Za , dont la hauteur peut varier de moins de 5 mètres jusqu’à trente de hauteur, son tronc ressemble à un gros cône posé sur le sol, comme une fusée prête à décoller.
     

    Ses feuilles- En dépit de racines aériennes impressionnantes, les baobabs ont peu de feuilles : ne dit-on pas qu’ils ont l’air d’avoir été plantés à l’envers ? Ces quelques feuilles tombent pendant la saison sèche : le baobab a donc peu de surface apte à faire la photosynthèse. Mais il a trouvé la parade : quand on gratte son écorce, on constate que le tronc est recouvert d’une pellicule verte de chlorophylle ! Il peut ainsi faire de la photosynthèse toute l’année, quelque soit la saison.

    Son tronc -Il grossit ou maigrit suivant la saison : le baobab stocke l’eau dans son tronc spongieux. Ce dernier grossit donc pendant la saison des pluies, ce qui lui permet de tenir pendant la longue saison sèche, en maigrissant au fur et à mesure. Mais, malheureusement, cet avantage est un handicap pour les botanistes : la coupe du tronc ne révèle pas un nombre de cercles concentriques en relation avec l’âge, comme sur les autres arbres. Et l’on ne connaît pas l’âge exact des baobabs, même si la lenteur constatée de leur croissance permet d’évaluer qu’ils ont pour la plupart plusieurs centaines d’années d’existence !

    Ses fleurs - Chaque espèce a un pollinisateur adapté à la forme de sa fleur. Les fleurs du genre brevitubae font appel aux lémuriens et aux chauve-souris, quand les fleurs de type longitubae requièrent la présence de papillons, d’abeilles, ou d’oiseaux.

    Et les fruits- Les baobabs produisent de gros fruits de forme oblongue –appelés Renala en malgache-. Les graines, logées dans une pulpe blanchâtre, sont protégées par une coque dure, recouverte d’une peau marron et douce comme du velours.

    Oui, le baobab peut nourrir des légendes. Pourtant, hormis quelques baobabs sacrés, c’est un arbre dont les malgaches font peu de cas. L’écorce du baobab était autrefois utilisée pour faire les toits des maisons et les cordages, mais l’usage s’en est quasiment perdu. Les fruits peuvent être consommés en jus, mais les touristes en sont les principaux amateurs. Les feuilles sont riches en vitamines A, pourtant, personne ne les consomme. Au sud de l’île, on creuse le tronc des baobabs afin de les transformer en réservoirs d’eau pour la saison sèche, mais le bois n’est d’aucun usage hormis celui-là.

    C’est un mal pour un bien car, finalement, cette relative inutilité vaut au baobab d’être encore préservé dans les zones fortement déboisées. Quand on arrive à la fameuse allée des baobabs, au nord de Morondava, on est frappé par leur présence imposante. En effet, les Grandidieri dominent la savane aujourd’hui rase. Cette zone, autrefois forestière, a été déboisée par les populations qui pratiquent la culture sur défriche-brûlis, dite « tavy », puis par la construction d’une raffinerie de canne à sucre. Mais les baobabs, eux, sont restés debout malgré le passage du feu et l’accroissement de l’humidité liée aux rejets de la raffinerie. Ceci étant, ces arbres pourraient être les derniers de leur espèce, car ils ne se reproduisent plus.

     

    Pourquoi disparaît-il ?

    Dans certaines zones de Madagascar, il n’existe plus de jeunes baobabs, et ceci depuis 300 ou 400 ans. Les chercheurs du Centre International de Recherche en Agronomie pour le Développement (le CIRAD) et de l’Université d’Antananarivo unissent leurs efforts pour essayer de comprendre comment le processus s’est interrompu.

    Outre l’agriculture qui ravage les forêts, si le baobab ne se reproduit plus, c’est probablement qu’un maillon important pour la reproduction a disparu. Mais lequel ? Le baobab, à l’instar d’un certain nombre d’arbres tropicaux, aurait, en fait, une dissémination dite « zoochore » : les botanistes avancent qu’un baobab adulte secrète une substance qui empêche un jeune baobab de pousser juste à côté. Un intermédiaire serait donc nécessaire. Ainsi, certains animaux jouent ce rôle : ils mangent les fruits et les graines, et relâchent plus loin, dans leurs fescès, les graines non digérées. Certaines de ces espèces animales auraient aujourd’hui disparu : les botanistes pensent notamment à l’Aepyornis Maximus, l’oiseau-éléphant ou « vorombe », en malgache. Avec trois mètres d’envergure, cet oiseau, qui a disparu au 17ème siècle, est le plus grand volatile ayant jamais existé.

    Sauvons les baobabs ! Aujourd’hui, pour sauver les deux espèces de baobabs en voie d’extinction, le Pérrieri et le Suarezensis, les botanistes ne voient qu’une solution : préserver des graines dans des banques de graines. Mais sur l’île, où la pauvreté domine et l’agriculture sur brûlis est encore la règle, les autres espèces de baobabs résisteront-elles encore longtemps ?

     

    Peut-être faut-il penser aujourd’hui en terme d’écosystème particulier, dont l’homme fait partie au même titre que le baobab ou le rat sauteur, car si on ne peut pas toujours préjuger du rôle de chaque espèce au sein d’un écosystème, on constate néanmoins que la disparition d’un maillon entraîne inéluctablement un dysfonctionnement de l’écosystème dans son ensemble. Une raison nécessaire et suffisante, donc, pour sauver les baobabs !

    Sources www.rfi.fr

  • Mal connu et menacé, le baobab mérite de l’attention

    Il existe huit espèces de baobabs recensées dans le monde : l’ une vit sur le continent africain, une autre pousse en Australie, et six sont présentes strictement à Madagascar. Les baobabs malgaches sont donc uniques, à l’image de 80% de la faune et de la flore insulaire. Comme beaucoup d’espèces malgaches, ces arbres sont aujourd’hui menacés par une déforestation intensive même si, en raison du peu d’usage dont les populations autochtones en font, les baobabs ont échappé à un abattage massif. Il n’en demeure pas moins que deux espèces sont en voie d’extinction et, pour assurer leur survie, les botanistes envisagent d’en préserver les graines dans des banques.

    Le baobab est mal connu car il a été très peu étudié et, aujourd’hui, au moment où il disparaît de son aire de répartition, on se perd en conjectures sur les causes de cette disparition. Pascal Danthu, directeur de l’Unité de Recherche en Partenariat Forêts et Biodiversité, au Cirad, animait à Madagascar, en décembre 2007, un atelier sur la préservation des baobabs. Reportage avec le concours de Jean-Michel Léong Pock Sy, généticien des baobabs, de l’Université d’Antananarivo.

    Tous les baobabs appartiennent à l’espèce Adansonia (du nom de Michel Adanson -1727-1806-, botaniste et explorateur français qui a décrit l’Adansonia Digitata, le baobab africain), et à la famille des malvacées; mais les baobabs malgaches sont bien différents de leurs cousins du continent.

    Depuis la séparation du super-continent préhistorique, le Gondwana, il y a quelques 160 millions d’années, l’île de Madagascar est restée isolée du continent africain. Cette situation a conduit les espèces à se différencier, en s’adaptant à des écosystèmes particuliers. Ce phénomène est accentué par l’existence de plateaux au centre de l’île, qui forment une barrière infranchissable entre la côte ouest et la côte est.

    Un arbre étrange et solitaire…

    Les six espèces de baobabs malgaches vivent isolées, chacune dans un écosystème bien particulier :

    • L’immense et magnifique Adansonia Grandidieri , qui mesure entre 30 m et 40 mètres de haut et dont le tronc atteint les 3 m de diamètre, vit dans les forêts sèches de l’ouest de l’île, dans la région de Morondava.
    • Le Madagascariensis a un tronc cylindrique, voire conique, et sa fleur est rouge foncé, contrairement à ses congénères dont les fleurs sont jaunes ou blanches. On le trouve dans le nord de l’île et dans la région de Majunga.
    • Le Pérrieri , qui peut atteindre plus de 30 mètres de hauteur, est, avec le Suarezensis, le plus menacé ; tous deux sont localisés très étroitement dans la région d’Antsirana au nord de l’île. Le plus petit des baobabs qui mesure moins de 4 m à 5 mètres de haut, à peine un arbre… – est le Rubrostipa : il ressemble vraiment à une bouteille avec son tronc tout rond, resserré au départ des branches.
    • Quant au Za , dont la hauteur peut varier de moins de 5 mètres jusqu’à trente de hauteur, son tronc ressemble à un gros cône posé sur le sol, comme une fusée prête à décoller.

    Ses feuilles- En dépit de racines aériennes impressionnantes, les baobabs ont peu de feuilles : ne dit-on pas qu’ils ont l’air d’avoir été plantés à l’envers ? Ces quelques feuilles tombent pendant la saison sèche : le baobab a donc peu de surface apte à faire la photosynthèse. Mais il a trouvé la parade : quand on gratte son écorce, on constate que le tronc est recouvert d’une pellicule verte de chlorophylle ! Il peut ainsi faire de la photosynthèse toute l’année, quelque soit la saison.

    Son tronc -Il grossit ou maigrit suivant la saison : le baobab stocke l’eau dans son tronc spongieux. Ce dernier grossit donc pendant la saison des pluies, ce qui lui permet de tenir pendant la longue saison sèche, en maigrissant au fur et à mesure. Mais, malheureusement, cet avantage est un handicap pour les botanistes : la coupe du tronc ne révèle pas un nombre de cercles concentriques en relation avec l’âge, comme sur les autres arbres. Et l’on ne connaît pas l’âge exact des baobabs, même si la lenteur constatée de leur croissance permet d’évaluer qu’ils ont pour la plupart plusieurs centaines d’années d’existence !

    Ses fleurs - Chaque espèce a un pollinisateur adapté à la forme de sa fleur. Les fleurs du genre brevitubae font appel aux lémuriens et aux chauve-souris, quand les fleurs de type longitubae requièrent la présence de papillons, d’abeilles, ou d’oiseaux.

    Et les fruits- Les baobabs produisent de gros fruits de forme oblongue –appelés Renala en malgache-. Les graines, logées dans une pulpe blanchâtre, sont protégées par une coque dure, recouverte d’une peau marron et douce comme du velours.

    Oui, le baobab peut nourrir des légendes. Pourtant, hormis quelques baobabs sacrés, c’est un arbre dont les malgaches font peu de cas. L’écorce du baobab était autrefois utilisée pour faire les toits des maisons et les cordages, mais l’usage s’en est quasiment perdu. Les fruits peuvent être consommés en jus, mais les touristes en sont les principaux amateurs. Les feuilles sont riches en vitamines A, pourtant, personne ne les consomme. Au sud de l’île, on creuse le tronc des baobabs afin de les transformer en réservoirs d’eau pour la saison sèche, mais le bois n’est d’aucun usage hormis celui-là.

    C’est un mal pour un bien car, finalement, cette relative inutilité vaut au baobab d’être encore préservé dans les zones fortement déboisées. Quand on arrive à la fameuse allée des baobabs, au nord de Morondava, on est frappé par leur présence imposante. En effet, les Grandidieri dominent la savane aujourd’hui rase. Cette zone, autrefois forestière, a été déboisée par les populations qui pratiquent la culture sur défriche-brûlis, dite « tavy », puis par la construction d’une raffinerie de canne à sucre. Mais les baobabs, eux, sont restés debout malgré le passage du feu et l’accroissement de l’humidité liée aux rejets de la raffinerie. Ceci étant, ces arbres pourraient être les derniers de leur espèce, car ils ne se reproduisent plus.

    Pourquoi disparaît-il ?

    Dans certaines zones de Madagascar, il n’existe plus de jeunes baobabs, et ceci depuis 300 ou 400 ans. Les chercheurs du Centre International de Recherche en Agronomie pour le Développement (le CIRAD) et de l’Université d’Antananarivo unissent leurs efforts pour essayer de comprendre comment le processus s’est interrompu.

    Outre l’agriculture qui ravage les forêts, si le baobab ne se reproduit plus, c’est probablement qu’un maillon important pour la reproduction a disparu. Mais lequel ? Le baobab, à l’instar d’un certain nombre d’arbres tropicaux, aurait, en fait, une dissémination dite « zoochore » : les botanistes avancent qu’un baobab adulte secrète une substance qui empêche un jeune baobab de pousser juste à côté. Un intermédiaire serait donc nécessaire. Ainsi, certains animaux jouent ce rôle : ils mangent les fruits et les graines, et relâchent plus loin, dans leurs fescès, les graines non digérées. Certaines de ces espèces animales auraient aujourd’hui disparu : les botanistes pensent notamment à l’Aepyornis Maximus, l’oiseau-éléphant ou « vorombe », en malgache. Avec trois mètres d’envergure, cet oiseau, qui a disparu au 17ème siècle, est le plus grand volatile ayant jamais existé.

    Sauvons les baobabs ! Aujourd’hui, pour sauver les deux espèces de baobabs en voie d’extinction, le Pérrieri et le Suarezensis, les botanistes ne voient qu’une solution : préserver des graines dans des banques de graines. Mais sur l’île, où la pauvreté domine et l’agriculture sur brûlis est encore la règle, les autres espèces de baobabs résisteront-elles encore longtemps ?

    Peut-être faut-il penser aujourd’hui en terme d’écosystème particulier, dont l’homme fait partie au même titre que le baobab ou le rat sauteur, car si on ne peut pas toujours préjuger du rôle de chaque espèce au sein d’un écosystème, on constate néanmoins que la disparition d’un maillon entraîne inéluctablement un dysfonctionnement de l’écosystème dans son ensemble. Une raison nécessaire et suffisante, donc, pour sauver les baobabs !

    Sources www.rfi.fr

  • Matahi, l'étonnante boisson énergisante à partir du fruit du baobab

    Matahi est déjà référencée dans 300 points de vente. Ici, la version bio de Matahi, en vente à partir de février 2015 chez Naturalia.Matahi est une boisson énergisante fabriquée à partir du fruit du baobab. Un nouvel ingrédient qui regorge de vitamines et minéraux. C'est une société de Montpellier qui a conçu Matahi qui est partenaire de l'association INECOBA.

    Raphaël Girardin et Alexandre Giora ont créé Matahi, une boisson à partir du fruit du baobab. Ces deux jeunes entrepreneurs voulaient une energy drink naturelle et cherchait un fruit peu connu, qui interpellerait les consommateurs et permettrait de créer une filière écoresponsable dans un pays en développement. Alexandre Giora avait passé cinq ans en Afrique et s’est souvenu avoir consommé le jus de ce fruit qui ressemble à une cabosse de cacao. Celui-ci est paré de multiples vertus : riche en calcium, fer, magnésium, potassium, vitamine C, B1, B12 et en acides aminés. Ce que savent bien les Africains. C’est sur le continent africain, précisément au Bénin, que les deux cofondateurs sont allés créer une coopérative gérée par les femmes qui cueillent les fruits du baobab.

    Déjà 300 points de vente...

    Le petit format de Matahi - qui signifie « force du vent » en wolof - est déjà distribué dans 300 points de vente en France et en Belgique. Citons les Galeries Lafayette, le BHV, la chaîne Nature & Découvertes, le Bon Marché, Délitraiteur pour la Belgique, etc. Des points de vente haut de gamme et citadins. La version bio de Matahi (bouteille verre de 75 cl) sera introduite dans l'enseigne Naturalia en février prochain. D'ici à quelques mois, Matahi sera également disponible en Tetra Pak 33 cl.

    La recette ? Du jus à partir du fruit de baobab, de l’eau, du sucre de canne bio et de la caféine naturelle. À noter que ce fruit est Novel Food (autorisé à la vente par la Commission européenne) depuis 2008.

     

    … des ambassadeurs prestigieux

    François Trinh-Duc, comme tous ses coéquipiers du club de rugby de Montpellier, en boit deux fois par semaine. Matahi est également boisson partenaire de la station de ski des 2 Alpes. Elle a d’autres ambassadeurs dans le sport, car « les sportifs cherchent des boissons énergisantes naturelles », souligne Alexandre Giora.

     

    ... et des cosmétiques

    La jeune start-up revend les co-produits de la pulpe de baobab à l’industrie pharmaceutique et cosmétique pour ses vertus antioxydantes. Elle a également créé sa propre marque de cosmétiques, Adansonia, vendus sur le site Le Comptoir du Baobab.

     

     

  • Mayotte : terre de biodiversité

    Dans le cadre de l'Année Internationale de la Biodiversité, l'association INECOBA en collaboration avec la DAF de Mayotte vient d'éditer un poster autour des 2 espèces de baobab présentes sur l'île :

     

    Retrouvez le programme officiel des manifestations en cliquant ici : Biodiversité 2010

  • Mayotte, 101ème département français et terre de biodiversité pour les baobabs

    Le 31 mars 2011, Mayotte est officiellement devenue ce jeudi le 101éme département français et le cinquième DOM. Le changement de statut de "l'île au Lagon" avait été plébiscité à 95,2% des voix lors d'un référendum en mars 2009.

    Rappelons que sur l'île 2 espèces endémiques sont présentes sur l'île ce qui place la France en 2ème position en terme de biodiversité des baobabs dans le monde :

    • 6 espèces endémiques à Madagascar
    • 2 espèces endémiques à Mayotte
    • 1 espèce endémique en Afrique
    • 1 espèce endémique en Australie

    L'association INECOBA en collaboration avec la DAF de Mayotte a d'éditer un poster autour des 2 espèces de baobab présentes sur l'île :

     

  • Meilleurs voeux 2009

    Toute l'équipe de l'INECOBA et de son bureau exécutif vous souhaitent à toutes et à tous une très heureuse année 2009.

  • Meilleurs voeux 2011 et quelques chiffres

    Voici quelques chiffres de fréquentation et publications sur le site de l'association en 2010 :

    • 85 000 visiteurs uniques
  • Michel Adanson, voyage au Sénégal

    Membres de l'Académie des sciences depuis sa création
    Michel Adanson

    7 avril 1727 à Aix en Provence - 3 août 1806 à Paris

    Nommé correspondant de René-Antoine de Réaumur le 24 juillet 1750, puis d'Antoine de Jussieu le 20 décembre 1757,adjoint botaniste le 23 juillet 1759 en remplacement de Auguste Fougeroux de Bondaroy, associé botaniste le 25 février 1773 en remplacement de Mathieu Tillet, pensionnaire botaniste le 6 décembre 1782, en remplacement de Henri-Louis Duhamel de Monceau, pensionnaire de la Classe de botanique et agriculture lors de la réorganisation de 1785.


    Élu premier membre résidant de la 1ère classe de l'Institut national des sciences et des arts le 18 frimaire an IV (9 décembre 1795) (section de botanique et physique générale).

    Naturaliste, Michel Adanson est un des premiers théoriciens de la systématique botanique.

    Michel Adanson commença l'étude des sciences naturelles en suivant les cours au Jardin du Roi et au Collège royal, notamment ceux de Bernard de Jussieu.Ayant obtenu une situation de commis dans la Compagnie des Indes, il partit en 1749, à l'âge de 22 ans, pour le Sénégal où il resta presque cinq ans. Il décrivit un nombre considérable d'animaux et de plantes nouvelles et fit de nombreuses observations géographiques et ethnographiques. Il recueillit d'immenses collections dont il envoyait des spécimens à Bernard de Jussieu et à René-Antoine de Réaumur.

    Retrouvez sur le site de l'académie des Sciencesquelques documents historiques de Michel Adanson de son voyage au Sénégal :

    Description du Baobab
  • Mission Baobab - Emission Faut pas rêver France 3

    Retrouvez vendredi 25 novembre 2011 sur France 3 dans l'émission "Faut pas rêver" un reportage autour des baobabs : Mission Baobabs


    Un reportage Morad Aït Habbouche et Laïla Agorram Une production MAH 2011

    C’est un arbre étonnant, l’emblème de Madagascar. Une légende raconte qu’il a été replanté à l’envers par le Créateur pour le punir de s’être montré trop capricieux ! Mais aujourd’hui, le baobab pourrait être victime d’une autre punition, aux conséquences plus graves : les activités humaines et la transformation de l’écosystème qui menacent de disparition ce géant millénaire. Fragile, mal connu car peu étudié, le baobab fait, depuis quelques années seulement, l’objet de missions scientifiques pour tenter de mettre en place un plan de conservation. Une expédition franco-malgache, la 3ème du genre, vient de s’achever au nord du pays.

    Pour voir un extrait : cliquer ici

  • Mission DARABAO - Datation au radiocarbone des baobabs du Sénégal

    La mission DARABAO a permis d'étudier, échantillonner les plus gros baobabs du Sénégal. Plusieurs reportages seront publiés sur le site de l'association mais vous pouvez d'ores et déjà découvrir les premières photos sur la page Facebook de l'association :  cliquer ici

     

    Merci également à l'hôtel des Manguiers à Waranget l'Hôtel du phare (Mamelles à Dakar) pour leur accueil.

    Retrouvez l'Hôtel du phare sur Facebook

  • Mission Darabao : comment dater des baobabs millénaires ?

    Futura Sciences publie régulièrement des actualités de notre association sur son site internet. Retrouvez ici l'article publié autour de la mission DARABAO.

    ****************

    Alors que des mortalités de vieux baobabs ont été observées, une équipe s'est rendue au Sénégal pour étudier de très près de vieux arbres de très grandes tailles. Déterminer l'âge des baobabs est un exercice délicat, nous explique Sébastien Garnaud, d'Inecoba, mais les méthodes actuelles laissent penser qu'il existe des individus deux fois millénaires !

    • Découvrez d’étonnantes images de baobabs

    Au cours des dernières années, un certain nombre de très grands baobabs africains (Adansonia digitata) sont morts, sans que l’on puisse trouver de réelles explications, diminuant ainsi considérablement la population de ces arbres emblématiques de l'Afrique.

    Cette subite mortalité de grands et vieux baobabs a été associée à une période de diminution prononcée des précipitations qui pourrait avoir commencé plusieurs siècles plus tôt.

    Un échantillonnage à l'aide d'une tarière dans le tronc du baobab sacré de Warang.
    Un échantillonnage à l'aide d'une tarière dans le tronc du baobab sacré de Warang. © Sébastien Garnaud

    En 2006, une équipe internationale a été créée, regroupant des chercheurs de différentes nationalités (Afrique, États-Unis, Europe), pour comprendre les raisons de la disparition de ces géants de la savane. Les recherches se sont orientées sur la datation au carbone 14 des plus gros baobabs du continent africain afin de déterminer l'âge limite de cette espèce.

    L'étude avait aussi pour objectif de mettre en évidence les variations de croissance de cet arbre au cours de sa longue vie en fonction des fluctuations climatiques et pluviométriques.

    À Samba Dia, le baobab possède une large cavité qui permet d’échantillonner directement depuis l’intérieur de l’arbre.
    À Samba Dia, le baobab possède une large cavité qui permet d’échantillonner directement depuis l’intérieur de l’arbre. © Sébastien Garnaud

    Adrian Patrut, chercheur à l'université de Babes-Bolyai en Roumanie, est le coordinateur principal de ce projet de recherche. Il est l'auteur de nombreuses publications internationales et ses études sur les baobabs en Afrique du Sud ont fait l'objet en 2010 d'un documentaire diffusé sur Arte intitulé : Le Baobab, Géant de la Savane.

    Dans les régions tempérées, il est possible de connaître l'âge d'un arbre en étudiant et comptant les cernes annuels de croissance sur une section coupée, une méthode appelée dendrochronologie. Pour les arbres tropicaux, la détermination de l'âge est beaucoup plus difficile et complexe. L'existence de cernes annuels ou saisonniers n'est pas toujours distinguable. En effet, dans les régions où il existe une ou deux saisons des pluies, les arbres feuillus tropicaux montrent des cernes de croissances évidents.

    Extraction du carottage réalisé par tarière sur le baobab.
    Extraction du carottage réalisé par tarière sur le baobab. © Sébastien Garnaud
    En revanche, dans les zones aux saisons moins marquées, voire absentes, les cernes de croissance de ces arbres sont moins distincts, discontinus, très irréguliers, voire absents. Par conséquent, la datation précise des arbres tropicaux via la dendrochronologie n'est possible que dans des cas très limités. De ce fait, l'utilisation du carbone 14 comme méthode directe de datation peut être utilisée, mais le coût élevé de ces analyses ne permet pas de l’employer systématiquement. Le baobab africain est l'un des arbres tropicaux les plus connus et le plus représentatifs de l'Afrique. Le tronc énorme de certains spécimens laisse penser que le baobab a une grande longévité. Le baobab produit des cernes de croissance considérés comme saisonniers. Mais ils ne peuvent pas être employés pour dater ces arbre pour deux raisons :
    • Les cernes de croissance ne sont pas visibles sur l'ensemble du tronc ;
    • La présence systématique de grandes cavités internes empêche un hypothétique comptage.
    Les différences de couleur observées sur l’échantillon prélevé par tarière montrent clairement une alternance de niveaux plus clairs et orangés pouvant être interprétés comme des cernes de croissance du baobab
    Les différences de couleur observées sur l’échantillon prélevé par tarière montrent clairement une alternance de niveaux plus clairs et orangés pouvant être interprétés comme des cernes de croissance du baobab. © Sébastien Garnaud

    Comment faire une datation sur un organisme vivant ?

    Plusieurs études ont été effectuées sur différents spécimens africains de baobab pour déterminer l'âge des arbres, obtenir des taux de croissance ou encore pour fournir des informations sur le climat. Mais cette recherche a été limitée à dater des échantillons de bois sur des spécimens morts, qui, de plus, se décomposent très rapidement.

    En 2007, deux baobabs très connus en Namibie par leur tronc énorme, le Grootboom et Dorslandboom, sont subitement morts. Des échantillons de bois ont été datés démontrant ainsi pour la première fois que ces arbres pouvaient atteindre plus de 1.000 ans, en l'occurrence au moins 1.275 ans pour le premier. En 2008, ce sont des baobabs vivants qui ont fait l'étude de datation, en prélevant des échantillons à l'intérieur des cavités internes de ces arbres.

    L’étude du baobab sacré de Nianing suscite la curiosité des enfants.
    L’étude du baobab sacré de Nianing suscite la curiosité des enfants. © Sébastien Garnaud

    Il est également possible de procéder à des incisions profondes dans le tronc à l’aide d’une minitarière, ce qui permet de recueillir des échantillons de bois au cœur du tronc. Cette fois-ci, les résultats obtenus de datation montrent que certains baobabs sont âgés de 1.800 ans, ce qui laisse suggérer que les plus vieux baobabs pourraient atteindre plus de 2.000 ans.

    De 2006 à 2010, ce sont au total 12 très gros baobabs situés au sud de l'Afrique (Namibie, Afrique du Sud et Mozambique) qui ont été datés. À ce jour, aucun baobab situé au nord de l'équateur n'a été étudié.
    Ce gigantesque baobab de brousse près de Nianing qui possède de très puissantes branches a également retenu notre attention lors de la mission Darabao.
    Ce gigantesque baobab de brousse près de Nianing qui possède de très puissantes branches a également retenu notre attention lors de la mission Darabao. © Sébastien Garnaud

    Le projet Darabao : mieux cerner l'histoire d'un baobab

    L’association Inecoba (Institut pour l'étude et la conservation du baobab), en collaboration avec le chercheur Adrian Patrut, a organisé une mission scientifique au Sénégal du 9 au 22 juillet 2011. L’équipe franco-roumaine était composée de 8 personnes dont 5 membres de l’association Inecoba. Ce projet Darabao vise à dater via la méthode du carbone 14 plusieurs baobabs remarquables du Sénégal car aucune datation n'a été réalisée à ce jour. Ce sont des sujets de grande taille ou historiques qui ont été sélectionnés pour cette étude.

    Les résultats des datations permettront de déterminer l'âge des arbres sélectionnés, la structure de leur tronc, la variation de leur croissance au cours de leur cycle de vie ainsi que les corrélations possibles avec des fluctuations locales du climat ou des précipitations. Dans un contexte plus général, l'âge des échantillons offrira de nouvelles et intéressantes informations sur la limite d'âge du baobab africain.

    Le baobab de Warang, de plus de 30 m de circonférence, montre une structure complexe laissant supposer la présence de plusieurs baobabs fusionnés.
    Le baobab de Warang, de plus de 30 m de circonférence, montre une structure complexe laissant supposer la présence de plusieurs baobabs fusionnés. © Sébastien Garnaud

    L’étude de ces baobabs devrait permettre de répondre aux questions suivantes :

    • Quel âge ont les baobabs étudiés ? Sont-ils millénaires ou bien multicentenaires ?
    • Les baobabs étudiés ont-ils un tronc unique ou sont-ils le résultat de plusieurs troncs de baobab ayant poussé les uns à côté des autres ?
    • Peut-on corréler les variations des taux de croissance des baobabs avec des fluctuations locales de précipitations ?
    • Avec les résultats obtenus, est-il possible de démontrer des périodes relativement longues de sécheresse au cours des siècles passés dans les secteurs étudiés ?
    Baobab de Warang : plusieurs carottages ont été réalisés sur les différents flancs de ce baobab afin de démontrer la présence ou non d’un ou plusieurs troncs fusionnés.
    Baobab de Warang : plusieurs carottages ont été réalisés sur les différents flancs de ce baobab afin de démontrer la présence ou non d’un ou de plusieurs troncs fusionnés. © Sébastien Garnaud

    Des arbres emblématiques

    Au cours des 14 jours de mission, plus de 8 baobabs de circonférence souvent supérieure à 30 mètres ont été minutieusement étudiés et échantillonnés parmi lesquels nous pouvons citer :

    • le Grand baobab de Samba Dia situé entre Joal-Fadiouth et Palmarin, près du village de Samba Dia. Ce baobab mesure 20 mètres de haut et la circonférence de son tronc à 1,30 mètre au-dessus du niveau du sol est d’environ 30 mètres, ce qui actuellement le classe comme le plus gros baobab du Sénégal. Une large cavité interne est accessible depuis la base ce qui a permis d'échantillonner directement depuis l'intérieur ;
    • le baobab du village de Warang ne possède pas de cavité ouverte mais un échantillonnage par tarière a été réalisé sur ses flancs. Cela a permis de récupérer des échantillons de plus de 35 cm de long.
    • Le baobab sacré de Nianing offre une très large ouverture, permettant de récupérer des échantillons de bois prélevés par tarière directement depuis l’intérieur ;
    • les 68 baobabs nains du Parc naturel des îles de la Madeleine (Île aux Serpents). Présents sur une île située au large de Dakar à environ 3,8 kilomètres, ces arbres sont exceptionnels par leur allure avec une base très imposante qui leur permet de résister aux vents violents venus de l'Atlantique. Ils sont souvent qualifiés de baobabs nains et leurs branches rabattues au sol par le vent leur donnent une forme unique au monde. Le plus gros baobab de l’île, le baobab parasol, a été échantillonné. Les premiers résultats sont attendus en tout début d’année 2012 et donneront lieu à plusieurs publications scientifiques.

    Signalons que ce projet Darabao a reçu le soutien de la municipalité d'Aulnay-sous-bois, du ministère sénégalais de l’Environnement, de la Protection de la nature, des Bassins de rétentions et des lacs artificiels, de la Direction des Parcs nationaux et de la Direction des Eaux, forêts et chasse du Sénégal.

    Le baobab parasol de l’Île aux Serpents possède un puissant tronc dont la circonférence mesurée dépasse les 50 m en prenant en compte les branches rabattues au sol. © Sébastien Garnaud
    Le baobab parasol de l’Île aux Serpents possède un puissant tronc dont la circonférence mesurée dépasse les 50 m en prenant en compte les branches rabattues au sol. © Sébastien Garnaud